Les rebelles ont renforcé leurs emprises samedi sur le territoire centrafricain, obligeant les forces régulières et leurs alliés à se replier à Damara. Cette ville constitue le dernier verrou stratégique sur la route de la capitale Bangui.
La rébellion du Séléka, qui combat le président François Bozizé au pouvoir depuis 2003, a pris sans combat la ville de Sibut, à 160 km au nord de la capitale, trois semaines après le début de son offensive, a-t-on appris de sources militaire centrafricaine et rebelle.
La concentration des forces armées tchadiennes et centrafricaines sur Damara est désormais le dernier recours à une progression de la rébellion jusqu'aux portes de Bangui. Les rebelles sont également parvenus à repousser une contre-offensive des forces régulières sur leur ancienne place forte de Bambari, à 300 km au nord-est de Bangui, conquise dimanche dernier par le Séléka.
Parallèlement, la France a porté vendredi sa présence militaire à 400 hommes avec l'envoi de 150 parachutistes à l'aéroport de Bangui et la communauté économique des Etats d'Afrique de l'ouest (CEEAC) a annoncé des renforts.
L'évolution de la situation sur le terrain éloigne l'espoir d'une solution négociée rapide en Centrafrique, que les pays de la région, tout comme Paris, ex-puissance coloniale, ont appelée de leurs voeux.
Samedi, le chargé de communication de la CEEAC Placide Ibouanga a précisé que "les ministres des Affaires étrangères de la CEEAC se rencontreront à nouveau le 3 janvier, et c'est à ce moment là qu'ils donneront une date pour la rencontre à Libreville".
Le Séléka, composé de factions rebelles dissidentes, a repris les armes le 10 décembre pour réclamer le "respect" d'accords de paix signés entre 2007 et 2011 avec le pouvoir. Après une progression fulgurante, le Séléka, qui n'a rencontré que peu de résistance, s'est dit prêt au dialogue mais refuse d'évacuer les villes prises. – AfricaLog avec agence