Le président centrafricain François Bozizé a demandé dimanche à rencontrer son homologue français François Hollande dans une allocution à l'issue de sa rencontre avec le président de l'Union Africaine Thomas Boni Yayi au sujet de la crise en Centrafrique.
Je profite de l'occasion pour adresser au président français François Hollande ma disponibilité pour le rencontrer, si son programme le permet. Je crois qu'au cours de cette rencontre, nous pourrons débattre des questions profondes qui intéressent la République Centrafricaine, ce pays qui a trop souffert, abandonné à lui-même, a déclaré François Bozizé.
Le 27 décembre, lors de sa première sortie en public depuis le début des attaques de la coalition rebelle Séléka le 10 décembre contre les villes du Nord-Est, François Bozizé avait demandé à la France et aux Etats Unis d'aider son pays à faire reculer les rebelles.
Nous demandons à la France et aux Etats Unis de nous aider à faire reculer les rebelles de façon à permettre la tenue du dialogue politique pour résoudre la crise centrafricaine, avait alors déclaré M. Bozizé
Le même jour, le président Hollande avait souligné que la présence militaire française en Centrafrique n'était pas destinée à protéger un régime contre l'avancée de la rébellion, mais les ressortissants et les intérêts français.
François Bozizé est prêt à se rendre à Libreville si ses pairs le lui demandent, et s'est dit prêt au dialogue avec la rébellion qui doit conduire à un gouvernement d'union nationale, a affirmé le président de l'Union africaine Thomas Boni Yayi.
Il m'a confirmé qu'en 2016, il ne sera pas candidat (à sa propre succession) et qu'il va respecter les dispositions constitutionnelles, a ajouté M. Boni Yayi.
Le président centrafricain a été très critiqué ces derniers mois par l'opposition qui le soupçonnait de vouloir modifier la Constitution afin de briguer un troisième mandat.
Dimanche matin, le Séléka a demandé le départ du président centrafricain François Bozizé et n'excluait plus de prendre Bangui.
François Hollande a appelé toutes les parties en conflit à cesser les hostilités, et demandé à nouveau que les autorités du pays prennent toutes les mesures pour garantir la sécurité des ressortissants étrangers sur place, a annoncé la présidence française. – AfricaLog avec agence