Carli Lloyd a couronné un barrage de quatre buts des siens en complétant son tour du chapeau dès la 16e minute à l'aide d'une frappe à partir du centre du terrain et les États-Unis ont remporté la Coupe du monde féminine de football pour une première fois depuis 1999 en écrasant le Japon 5-2, dimanche, dans une reprise de la finale de 2011.
Lauren Holiday et Tobin Heath ont inscrit les autres buts des Américaines, qui ont mis la main sur un troisième titre après leurs triomphes en 1991 et 1999.
«C'est incroyable, a dit Lloyd. Nous avons écrit une page d'histoire aujourd'hui et nous allons rapporter le trophée de la Coupe du monde chez nous, ce qui est incroyable.»
Le Japon avait vaincu les États-Unis en tirs de barrage il y a quatre ans en Allemagne, mais les Américaines se sont assurées que l'histoire ne se répète pas en marquant quatre buts lors des 16 premières minutes de jeu.
Devant une foule pro-États-Unis de 53 341 spectateurs au BC Place, Lloyd a marqué ses deux premiers buts dès la troisième et la cinquième minute sur des jeux arrêtés.
Puis, après un but de Holiday à la 14e minute, Lloyd a ajouté l'insulte à l'injure en surprenant la gardienne Ayumi Kaihori à partir du centre du terrain. Kaihori, qui s'était aventurée un peu loin de son filet, a effleuré le ballon en reculant, mais il a tout de même atteint l'objectif.
«Je rêvais de marquer un but sur un tir comme celui-là , a raconté Lloyd. Je l'avais fait une fois, je crois, quand j'étais plus jeune lors d'un entraînement avec l'équipe nationale.
«C'est très rare de décocher de cet endroit et de marquer.»
Pendant que les Américaines célébraient, Kaihori était étendue sur le sol et se couvrait le visage avec les mains.
«Nous avions parlé de commencer le match en force, a dit la sélectionneuse américaine, Jill Ellis. C'était un de nos mantras.»
Les trois buts de Lloyd lui ont permis de rejoindre l'Allemande Celia Sasic au sommet du classement des buteuses pour le tournoi avec six buts. Sasic a toutefois gagné le Soulier d'or puisqu'elle a passé moins de temps sur le terrain que Lloyd. Lloyd a cependant reçu le Ballon d'or, en tant que joueuse par excellence du tournoi¬.
Âgée de 32 ans, Lloyd avait aussi marqué le but gagnant lors de la finale des Jeux olympiques de Londres, quand les États-Unis avaient défait le Japon 2-1.
«Madame Lloyd nous joue toujours ce tour. À Londres, elle avait marqué deux buts et aujourd'hui elle en a marqué trois. Ç'en est gênant, a déclaré le sélectionneur japonais, Norio Sasaki. Mais elle est une joueuse exceptionnelle. Je la respecte et je l'admire.»
Yuki Ogimi a inscrit les Japonaises au pointage à la 27e minute. Ce but a mis fin à la séquence sans accorder de buts des Américaines à 539 minutes, soit une de moins que le record de 540 minutes établi par l'Allemagne lors d'un parcours sans faute en 2007.
Un but contre son camp de Julie Johnston à la 52e minute auraitpu rendre les choses intéressantes, mais Heath a restauré l'avance de trois buts des Américaines deux minutes plus tard.
En plus de venger la défaite d'il y a quatre ans, les Américaines ont retrouvé leur place sur le trône du soccer féminin, une place qui leur échappait depuis 1999. Les États-Unis sont la première nation à gagner la Coupe du monde féminine de soccer trois fois. L'Allemagne comptait aussi deux triomphes (2003 et 2007).
Tel qu'annoncé, le président de la FIFA, Sepp Blatter, n'était pas présent à Vancouver en raison du scandale de corruption qui frappe son organisation. C'est donc le vice-président de la FIFA, Issa Hayatou, chef de la fédération africaine de football, qui a remis le trophée aux gagnantes.
En plus de Lloyd, la gardienne américaine Hope Solo a été honorée avec le Gant d'or, remis à la gardienne par excellence du tournoi.
L'arrière canadienne de 19 ans Kadeisha Buchanan a été nommée meilleure jeune joueuse du tournoi, tandis que l'équipe de France a reçu le prix du meilleur esprit sportif. - AfricaLog avec agence