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Les «Kamerunais» dénoncent la provocation de la France

Apr 11, 2010

La participation, les aides financières et la commémoration de la France du cinquantenaire des indépendances africaines est un acte de "provocation" et de "paternalisme", ont estimé samedi quatre petits partis politiques, un syndicat et deux associations camerounais à Yaoundé.

"La prise en main par la France de l'organisation des commémorations du cinquantenaire des anciennes colonies françaises est une provocation", selon les associations qui ont signé et diffusé une déclaration commune lors d'une conférence publique.

Cette prise en main "n'est pas seulement un acte de paternalisme intolérable mais également une tentative de perpétuer l'aliénation des masses +kamerunaises+ (l'ancienne orthographe du pays à laquelle certains voudraient revenir) et africaines", ajoutent-elles.

Pour ces organisations, "il est pour le moins indécent que l'esclavagiste (la France) célèbre la liberté de l'esclave qu'il tient encore enchaîné".

Samedi, elles ont annoncé la création d'un organe de discussion sur les enjeux de la célébration du cinquantenaire, le Conseil patriotique du cinquantenaire (CPC).
Ces critiques font "partie des fantasmes habituels sur la Françafrique", a affirmé à l'AFP un responsable de l'ambassade de France au Cameroun.

Le président français Nicolas Sarkozy a notamment invité 14 chefs d'Etats africains à prendre part à un sommet "familial" le 13 juillet, selon Jacques Toubon, secrétaire général en France du cinquantenaire des indépendances africaines.

Selon lui, "250 projets environ" de "16, 3 millions d'euros" ont été retenus par la France pour marquer l'événement dans l'Hexagone et en Afrique.

Les quatre formations d'opposition ayant signé le document sont le Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie (Manidem), l'Alliance des forces progressistes (AFP), l'Union des populations du Cameroun (UPC), le Parti de la renaissance nationale (Parena). Les associations sont l'Association de défense des droits des étudiants du Cameroun (Addec) et Cameroun OBosso (mouvement de mobilisation des électeurs pour des élections démocratiques et sans violences). Le syndicat ayant signé est CGT-Liberté. - AFP
 


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