L'armée burkinabè a décidé d'empêcher par la force toute nouvelle mutinerie de militaires, a averti vendredi l'état-major, alors qu'une opération était en cours contre des mutins dans la capitale économique Bobo Dioulasso (sud-ouest).
Une semaine après la formation d'un nouveau gouvernement, la contestation s'amplifie au Burkina où des policiers, suivant l'exemple de militaires, se sont mutinés mercredi soir et jeudi dans plusieurs villes dont la capitale, après une nouvelle manifestation à Koudougou (centre).
Des réformes urgentes sont impératives pour éviter au Burkina Faso du président Blaise Compaoré, en crise depuis deux mois, une révolution à la tunisienne où à l'égyptienne, estiment des analystes et commentateurs de ce pays sahélien.
Les tirs en l'air de militaires ont gagné dimanche soir une troisième ville burkinabè, Tenkodogo (est), après des actions similaires à Ouagadougou et Pô (sud), alors que les autorités avaient engagé des négociations avec des mutins dans cette dernière ville.
Tenkodogo est la troisième ville burkinabè à être gagnée par des tirs de militaires après Ouagadougou, jeudi et vendredi, et Pô, de samedi soir à dimanche.
Un calme précaire régnait à Ouagadougou en fin de soirée du vendredi 15 avril 2011, après une chaude nuit marquée par une manifestation de militaires du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) qui ont tiré dans la nuit du 14 au 15 avril 2011 des coups de feu en l'air pour réclamer des indemnités de logement et des primes journalières d'alimentation.
Les Présidents du Burkina et de la Guinée harmonisent leurs points de vue sur des questions africaines. selon le service de presse de la présidence du Burkina Faso.
Blaise Compaoré est confronté à des mouvements de colère. Le chef de l'opposition burkinabè, Bénéwendé Stanislas Sankara a récemment demandé qu’il soit démis de ses fonctions.
Le président burkinabé Blaise Compaoré a reçu, vendredi à Ouagadougou, le haut commandement de l'armée à qui il a demandé de mettre l'accent sur le dialogue et la communication interne.
A l'issue des échanges avec le président du Faso, le chef d'état-major général des armées, le général Dominique Djindjéré a confié que le premier acte sera le renforcement de la communication interne qu'il va falloir travailler à améliorer.
Le chef de l'opposition burkinabè a demandé jeudi que soit constatée "la vacance" du pouvoir au Burkina Faso et que le chef de l'Etat, Blaise Compaoré, confronté à des mouvements de colère de soldats, soit démis.
Le chef d'état-major des armées du Burkina Faso a annoncé mercredi soir l'instauration d'un couvre-feu nocturne, en vigueur de 21h à 6h locales sur toute l'étendue du territoire nationale.
"En vue de prévenir tout trouble à l'ordre public, les libertés de circulation, de réunion et de manifestation sont restreintes de 21 heures à 6 heures du matin sur toute l'étendue du territoire national, à compter de ce mercredi 30 mars", indique l'armée dans un communiqué.
Le président burkinabè Blaise Compaoré, confronté depuis une semaine à des mouvements de colère au sein de son armée, a annoncé mercredi qu'il allait "rencontrer" jeudi "les représentants des différentes composantes des forces armées".