La Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) a menacé vendredi de "sanctions" les banques opérant en Côte d'Ivoire qui travailleraient avec le camp du président sortant Laurent Gbagbo, non reconnu par les institutions de la région.
Le camp du président ivoirien sortant Laurent Gbagbo a retiré son autorisation d'émettre à la radio de l'Opération de l'ONU en Côte d'Ivoire (Onuci), mission dont M. Gbagbo demande le départ, a-t-on appris mercredi de source officielle.
Les experts envoyés par le panel de chefs d`Etat chargé par l`Union africaine de dénouer la crise ivoirienne ont rencontré lundi à Abidjan Guillaume Soro, Premier ministre d`Alassane Ouattara, et le camp de l`autre président proclamé, Laurent Gbagbo, selon des
sources concordantes.
Il ne reste plus guère de temps à Laurent Gbagbo pour quitter le pouvoir pacifiquement et honorablement en Côte d'Ivoire, a estimé vendredi l'ambassadeur des Etats-Unis dans ce pays, prédisant que l'armée finira par lâcher le président sortant.
"La fenêtre est en train de se refermer pour un départ honorable et pacifique de Gbagbo accompagné d'une amnistie", a averti devant la presse l'ambassadeur Phillip Carter, au cours d'une visite à Washington.
Il est "hors de question" de reconnaître en Laurent Gbagbo le président de la Côte d'Ivoire, a annoncé dimanche la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) dans un communiqué diffusé en marge du sommet de l'Union africaine, en Ethiopie.
Les deux protagonistes de l'élection présidentielle en Côte d'Ivoire, Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara, "doivent négocier face à face", a estimé vendredi devant la presse le médiateur de l'Union africaine dans la crise ivoirienne Raila Odinga.
La réquisition des agences ivoiriennes de la Banque centrale des Etats d'Afrique de l'Ouest (BCEAO) par le gouvernement du président sortant ivoirien Laurent Gbagbo s'apparente à "un braquage", a dénoncé jeudi le camp de son rival Alassane Ouattara.
"Une réquisition qui est faite par un pouvoir totalement illégitime et qui n'est pas habilité à prendre ce genre de décision, c'est véritablement un braquage", a affirmé Patrick Achi, porte-parole du gouvernement Ouattara.
Le président en exercice de l'Union africaine (UA), le Malawite Bingu wa Mutharika, a estimé mardi à Abidjan que la crise post-électorale en Côte d'Ivoire marquée par un bras de fer entre deux présidents déclarés doit être réglée par "le peuple" ivoirien.
Le président ougandais Yoweri Museveni a estimé que la position des Nations unies sur la Côte d'ivoire était "simpliste" et réclamé des enquêtes sur l'élection présidentielle de novembre, a indiqué son porte-parole mardi.
La France a rappelé qu'elle ne reconnaissait pas Laurent Gbagbo comme le président légitime de la Côte d'Ivoire après qu'il eut déclaré samedi qu'il retirait l'accréditation de l'ambassadeur français à Abidjan Jean-Marc Simon.