L'OTAN outrepasse la résolution du conseil de sécurité en Libye censée protéger les civils pour obtenir un changement de régime et commettre des assassinats politiques, a affirmé mardi le président sud-africain Jacob Zuma.
Le président russe de la Fédération internationale des échecs (Fide), Kirsan Ilioumjinov, a déclaré que le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi lui avait qu'il ne comptait pas céder le pouvoir et quitter la Libye, au cours d'une rencontre dimanche à Tripoli.
Le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi a écrit une lettre, au Congrès des Etats-Unis dans laquelle il salue les critiques de parlementaires faites à l'encontre du président Barack Obama sur la poursuite des opérations de l'Otan en Libye.
La lettre, qui n'est adressée à personne en particulier au Congrès, indique que le colonel Kadhafi suit avec grand intérêt les discussions au Capitole sur la participation américaine à l'opération de l'Otan en Libye.
De puissantes explosions ont secoué dans la nuit de mardi à mercredi le secteur de la résidence du colonel Mouammar Kadhafi au centre de Tripoli. Il avait déjà été visé dans la journée par des dizaines de raids.
Mardi, l'OTAN avait déjà déversé un déluge de feu sur la capitale libyenne, visant notamment Bab Al-Aziziya, complexe d'habitation du Guide et une caserne de la Garde populaire située en face de l'immense complexe.
Le colonel Kadhafi ne quittera dans l'immédiat ni le pouvoir ni la Libye. Tel est le message délivré mardi par Jacob Zuma, le président sud-africain, après sa médiation à Tripoli sous l'égide de l'Union africaine (UA). L'Italie a ouvert un consulat à Benghazi.
Le dirigeant libyen, Mouammar Kadhafi, doit quitter le pouvoir, a affirmé vendredi à la presse le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov, en jugeant que la situation en Syrie était «radicalement différente».
«Oui, nous sommes prêts à l'admettre... il doit partir», a déclaré le responsable russe à qui il était demandé si le dirigeant libyen devait quitter le pouvoir.
Le chef de l'État sud-africain Jacob Zuma se rendra lundi en Libye pour discuter avec le colonel Mouammar Kadhafi d'une stratégie qui lui permettrait de quitter le pouvoir, a indiqué mercredi la présidence sud-africaine.
«Le président Zuma s'arrêtera le 30 mai à Tripoli pour discuter avec le leader libyen Mouammar Kadhafi, en tant que membre du panel de haut niveau de l'Union africaine pour la résolution du conflit libyen», selon un communiqué de ses services.
Washington a appelé lundi le colonel Kadhafi à prendre le chemin de l'exil à l'occasion de la visite à Benghazi d'un haut responsable américain, offrant un nouveau succès diplomatique aux rebelles du CNT, désormais élevé au rang d'interlocuteur "clé" de l'Union européenne.
Le porte-parole du gouvernement libyen, Moussa Ibrahim, a démenti jeudi soir des informations faisant état d'un départ en Tunisie de l'épouse et de la fille du colonel Mouammar Kadhafi et d'une défection du ministre libyen du Pétrole Chokri Ghanem.
Le chef de la diplomatie italienne a estimé lundi que les heures du régime libyen étaient comptées alors que le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) a demandé aux juges de délivrer un mandat d'arrêt pour crimes contre l'humanité contre Mouammar Kadhafi.