Burkina: Congrès du parti au pouvoir sur fond de dissensions internes
Le parti du président burkinabè Blaise Compaoré, au pouvoir depuis 1987, se réunit à partir de jeudi à Ouagadougou sur fond de dissensions internes, après notamment la suspension de son premier vice-président.
Il s'agit de la plus grave crise interne que traverse le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) depuis sa création en février 1996, selon les observateurs. Plusieurs cadres du parti interrogés par l'AFP affirment que le premier vice-président, actuellement ambassadeur en Autriche, Salif Diallo, pourrait même être exclu du parti à l'occasion de ce congrès pour avoir suggéré des changements institutionnels. Au moins 4.000 personnes doivent participer à ce rassemblement prévu jusqu'à samedi. Selon un membre du bureau politique, le député Achille Tapsoba, le congrès devrait faire à cette occasion le bilan à mi-parcours de la mise en oeuvre du programme politique du président Compaoré, élu en 2005 pour un mandat de cinq ans. Arrivé au pouvoir en octobre 1987 à la suite d'un coup d'Etat, M. Compaoré peut encore se présenter au scrutin présidentiel de 2010. Mais les débats du congrès devraient aussi être axés sur les graves dissensions internes illustrées par la suspension le 17 juillet de Salif Diallo de "toutes les instances et organes" du parti. Vice-président chargé des questions politiques et de l'orientation politique, et commissaire régional du CDP au Nord, M. Diallo a provoqué le courroux du bureau politique pour avoir préconisé un "nouveau départ institutionnel".
