Cameroun : l'opposant principal John Fru Ndi va déclarer ses biens
John Fru Ndi, le président du principal parti de l'opposition camerounaise, le Front social- démocratique (FSD) va déclarer ses biens le 31 juillet lors de la réunion du Comité exécutif national de son parti à Bamenda dans la région du Nord-ouest, selon un communiqué ddu FSD publié mardi par le quotidien Mutations.
Le chef du FSD (15 députés au parlement) veut à travers cet acte, démentir les allégations du rapport du Comité catholique contre la faim et le développement (Ccfd), une Ong française, faisant état de ce qu'il dispose d'une fortune colossale acquise à la suite des tractations de coulisses avec le président camerounais Paul Biya. Il veut également amener les autres hommes politiques camerounais à respecter l'article 66 de la constitution du 18 janvier 1996 qui prescrit la déclaration des biens de toutes les personnalités publiques avant et après leur entrée en fonction. Une disposition jamais respectée par les autorités camerounaises et qui est revenue au goût du jour après la publication le 24 juin par les médias français d'un rapport sur des supposés « biens mal acquis » du président Biya. Adamou Ndam Njoya, président de l'Union démocratique camerounais (Udc, 4 députés au parlement) a fait la même demande le 29 juin dernier à Yaoundé au cours d'un point de presse. La mise en application de la loi sur la déclaration des biens des personnalités politiques et autres hauts commis devrait toutefois se faire devant une commission chargée de les recevoir. Or, les membres de cette commission n'ont jamais été désignés par le chef de l'Etat. Du côté du pouvoir, Issa Tchiroma Bakary, nouveau ministre de la Communication a démenti que le rapport du Ccfd était une commande de certaines forces "occultes" en France pour déstabiliser Paul Biya et le Cameroun. Ce rapport a été monté de toutes pièces, l'objectif étant de répandre un mensonge pour pousser les gens à la guerre, avait déclaré le ministre au cours de sa conférence de presse vendredi dernier. Pour Issa Tchiroma Bakary, il est normal que le président soit riche après 40 années passées au service de l'Etat en tant que directeur de Cabinet, secrétaire général de la présidence, ministre et Premier Ministre. - Xinhua
