L'opposant ivoirien, Alassane Dramane Ouattara, président du Rassemblement des républicains (RDR) , a déposé lundi auprès de la Commission électorale indépendante ( CEI) ivoirienne à Abidjan son dossier de candidature pour l'élection présidentielle fixée au 29 novembre.
"Je viens de déposer mon dossier de candidature à la Commission électorale indépendante, au secrétariat permanent qui reçoit les dossiers", a déclaré Alassane Ouattara au sortir des bureaux de la CEI. Le dossier doit être transmis au Conseil constitutionnel qui valide les candidatures à l'élection présidentielle. Signataire de l'accord de paix de Linas-Marcoussis (janvier 2003, France), Alassane Ouattara est d'office candidat à l'élection présidentielle conformément à l'accord subséquent de Pretoria ( avril 2005). La candidature d'Alassane Ouattara cristallise toutes les passions. Ancien Premier ministre d'Houphouët-Boigny (1990-1993), Alassane Ouattara avait renoncé à se présenter à l'élection présidentielle d'octobre 1995 au motif que le code électoral qui stipulait que le candidat devait être Ivoirien né de père et mère eux-mêmes Ivoiriens d'origine ne le lui permettait pas. En 2000, il avait déposé sa candidature à l'élection présidentielle avant de la voir rejetée par la Cour suprême pour " doute sur sa nationalité". La question de la nationalité est au coeur de la crise ivoirienne déclenchée en 2002 suite au coup d'Etat manqué des Forces nouvelles transformé en rébellion armée qui s'est installée dans la moitié nord du pays. Des populations du nord, d'où est originaire M. Ouattara, estiment être marginalisées et l'objet d'exclusion. Une partie de la presse et de l'opinion publique ivoiriennes considère M. Ouattara comme le commanditaire de la rébellion armée. Le candidat du RDR a exprimé sa volonté d'apporter sa contribution pour que le pays sorte de la crise. "Je suis déterminé à faire cette campagne électorale dans un esprit de paix, de réconciliation et surtout à présenter à mes compatriotes les projets que j'ai pour mon pays", a ajouté M. Ouattara, investi par son parti lors d'une convention en octobre 2008. Vendredi prend fin la réception des dossiers de candidature par la CEI. Au moins dix candidats ont déposé leurs dossiers pour le premier tour du scrutin officiellement maintenu au 29 novembre malgré des retards dans le processus électoral. - Xinhua