L'opposant ivoirien Alassane Dramane Ouattara appelle à l'organisation "rapide" de l'élection présidentielle en Côte d'Ivoire pour mettre fin définitivement à la crise, qui coupe le pays en deux depuis septembre 2002.
"La transition qui a été mise en place a montré ses limites, c'est pourquoi nous appelons à l'organisation rapide des élections ", a déclaré l'ancien Premier ministre et leader du Rassemblement des républicains (RDR, opposition) lors d'une conférence de presse, dont le contenu a été publiée mardi par la presse ivoirienne. "Il faut mettre fin à la crise politique. Et le seul moyen pour le faire c'est l'organisation des élections, c'est avec la fin de la crise politique qu'on pourra régler les problèmes sociaux et économiques", a-t-il poursuivi insistant qu'"il est temps de fixer une date" pour la présidentielle. L'élection présidentielle est attendue courant 2009, mais aucune date précise n'a été fixée après plusieurs reports depuis la signature de l'accord de paix en mars 2007 par le président Laurent Gbagbo et l'ex-rébellion qui occupe le nord du pays après son coup d'Etat manqué en septembre 2002. Plusieurs points de l'accord de paix, notamment l'opération d'identification et de recensement électoral, peinent à être réalisés. Lancée le 15 septembre dernier et censée prendre fin le 28 février, l'opération a été prolongée à deux reprises. Pour M. Ouattara, "la Côte d'Ivoire ne peut pas attendre que tous les problèmes soient réglés avant d'aller aux élections". "On ne peut pas attendre d'enrôler le dernier des Ivoiriens avant d'aller aux élections", selon le leader du RDR, qui relève que près de six millions d'Ivoiriens ont été déjà enrôlés sur 8,6 millions attendus. Alassane Ouattara, candidat déclaré de son parti à l'élection présidentielle, avait vu sa candidature rejetée en 2000 pour " doute sur la nationalité" lors du scrutin qui a porté Laurent Gbagbo au pouvoir. La question de la nationalité est le noeud gordien de la crise ouverte en septembre 2002. – Xinhua