Des militantes du parti UFDG (Union des forces démocratiques de Guinée) ont marché ce vendredi à Conakry pour réclamer la libération des militants du parti interpelés et mis en prison lors des manifestations politiques. Arborant des tenues noires et blanches, elles ont pris d’assaut la devanture du ministère de la justice et celui des droits de l’homme pour scander leur colère.
Ces militantes du parti UFDG du candidat Cellou Dalein Diallo, chef de file de l’opposition guinéenne ont marché en plein cœur de la capitale, dans le quartier administratif, scandant des slogans ''libérez nos maris, libérez nos enfants, vive la démocratie, halte à la violence''. Elles ont marqué un arrêt au ministère de la justice, puis se sont rendus au ministère des droits de l’homme où elles ont livré leur discours. «Pendant la campagne, nos militants ont été arrêtés arbitrairement, parce que c'est un camp qui a été arrêté, une partie, et l'autre partie est libre, les gens du RPG arc en ciel, alors que, s’il y a violence, les arrestations doivent être dans les deux camps. Mais aujourd'hui se sont les militants de l'UFDG qui sont en prison, ce qui est anormal. C'est pourquoi nous sommes venus chez le ministre lui expliqué et lui dire notre colère par rapport à cette situation», a dit Djessira Traoré, la députée uninominale de l'UFDG de la préfecture de Mamou.
Khalifa Gassama Diaby, le ministre des droits de l’homme et des libertés publiques après avoir écouté ses femmes, leur a dit qu'il fera tout pour que lumière soit faite sur cette affaire afin que les innocents puissent être libérés. «Notre souhait est que les appareils politiques en Guinée, fassent un travail d'examens de conscience morale à l'intérieur de leur partie pour essayer de dissocier deux choses: les innocents et les coupables. Parce que si l'on veut lutter contre l'impunité dans notre pays, il faut que ceux qui se rendent coupable d'actes répréhensibles soient condamnés, en répondent devant la justice, et que par conséquent, dans nos prisons, ceux qui sont innocents n'y ont pas leurs places».
Le ministre des droits de l'homme et des libertés publiques a aussi dit aux femmes, qu'il faudrait que les partis politiques arrêtent de défendre leurs militants quand ceux ci ont tord, en disant ils n'ont rien fait, car quand on fait cela, c'est une faillite morale pour le pays estime t-il. Il faut qu'à l'UFDG, au RPG arc en ciel, à l'UFR, et dans d'autres partis politiques, qu'on fasse la différence entre les militants qui n'ont rien fait et les militants qui ont commis des actes répréhensibles et qui doivent en répondre devant la justice, a poursuivi Khalifa Gassama Diaby.
Ces militantes se disent déterminées à poursuivre des manifestations jusqu’à ce que soit libérés leurs parents détenus à la maison centrale et dans les prisons de province.
Lors de la campagne présidentielle, des militants du parti UFDG ont été arrêtés dans les préfectures de Koundara, de Kérouané, de N'Zérékoré et dans la capitale Conakry. Et depuis, ces militants croupissent en prison sans aucun jugement.
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