Ce sont vingt (20) journalistes et techniciens guinéens en partance pour la Chine qui sont bloqués depuis 48 heures à l’aéroport international de Dubaï. Des agents du privé et du public qui ont bénéficié d’une bourse de formation d’un mois de la part du gouvernement chinois dans le cadre de la coopération scientifique et culturelle avec la Guinée.
La raison de leur blocage, faute de visa de transit et de prise en charge en dépit de l’intervention de l’ambassade de Chine en Guinée auprès de la représentation diplomatique du pays de l’Empire du milieu à Dubaï.
Déjà , dès Conakry, il leur a pourtant été notifié par les agents de la compagnie Emirates, qu’ils ont une escale de 48 heures à Dubaï. Par voie de conséquence, un visa de transit est nécessaire ainsi qu’une réservation d’hôtel. Naturellement, le problème de prise en charge devrait forcément se poser. Donc, la sortie de l’aéroport pourrait être accordée aux missionnaires guinéens mais, ils doivent se prendre en charge. Sans oublier qu’ils n’ont au préalable reçu aucune assistance de l’Etat à leur départ de Conakry. "C’est une mission sans frais", comme on qualifie pareils voyages.
Et le Chef de mission en l’occurrence, le Directeur national du Centre de perfectionnement du Ministère de la Communication, El hadj Fodé Bouya Fofana ne tardera pas à alerter, en vain, tour à tour, le Secrétaire général et le Chef de cabinet du Ministère de la Communication en l’absence du Ministre en mission. Hasard du calendrier, le Ministre Alhoussein Makanéra est en séjour en Chine.
El hadj Fodé Bouya Fofana va, par la suite, entreprendre le Conseiller économique de l’ambassade de Chine en Guinée pour lui faire part de l’information. L’espoir né à l’issue de l’échange entre les deux hommes sera de courte durée bien que le diplomate chinois ait réussi à contacter ses homologues basés à Dubaï.
Ayant décollé à Conakry le vendredi 27 juin pour la Chine où ils étaient attendus en fin de semaine à Pékin, ou tout au plus ce lundi, 30 juin 2014 après une escale à Dubaï, ces confrères, au nombre de vingt (20) personnes, seront confrontés à un véritable tourment une fois arrivés à Dubaï, la capitale de l'émirat du même nom, après un vol de 10 heures.
Ne voyant aucune personne à l’accueil et après plus d’une heure d’attente, il leur a été demandé, puisque la nuit tombait et la fatigue se lisait sur le visage de chacun, de débourser 150 USD par individu pour le visa de transit et 60 USD l’heure et par personne pour être logé à l’hôtel d’à -côté. Des pauvres journalistes et des techniciens qui n’avaient pas une telle somme sur eux. Même les responsables qui avaient bénéficié de largesses du gouvernement chinois en voyageant en classe affaire, ne pouvaient s’offrir ce luxe.
Finalement, ils ont tous été obligés de se coucher à même le sol dans l’enceinte de l’aéroport, en zone internationale (image). Un confrère a avancé la raison de ce choix par le fait que b>«Nous avons bougé de Conakry sans recevoir un franc de la part des autorités guinéennes. Nous sommes arrivés donc, ici [Dubaï ; NDLR] sans aucune ressource. Nous ne pouvons qu’accepter cette situation».
Le Chef de mission, El hadj Bouya Fofana avait pourtant averti: «Je vous ai dit de nous assurer une prise en charge financière parce que les Chinois ne peuvent pas tout faire pour nous. Avec vingt (20) journalistes, j’ai une grande responsabilité à les entretenir mais comment je vais faire?», se lamentait-il au téléphone.
Il faut préciser que les billets d’avion (aller et retour), la nourriture et le logement pendant le séjour en Chine ainsi que la formation des vingt (20) personnes sont pris en charge par la partie chinoise.
AfricaLog.com