Guinée: à 24heures de l'expiration de l’ultimatum, Moussa Dadis camara est un «dead man walking»?
Une source proche du cercle de plus en plus fermé des proches de la junte guinéenne a acceptée de donner quelques informations sensibles à AfricaLog sous couvert de l’anonymat. Cette source loyale au chef de la junte, est frustrée et pense que ce qui reste à faire est de sauver Dadis mais comment ? Ce dernier est imprévisible et n’écoute pas les conseils.
Les délibérations dans le cercle de la junte Papa Koly Kourouma Le ministre de l’Environnement et du Développement durable est le seul Ministre qui reste très proche de Dadis. Dadis a demandé à ce dernier de s’activer dans la mobilisation et la distribution des fonds aux sympathisants de sa cause. La manifestation n’a pas pu se tenir parce que la junte avait interdit toutes manifestations à caractère politique. Avec précipitation le chef de la junte a décidé de lever l’interdiction qui frappaient les partis politiques d’organiser les manifestations dans le but de permettre à Papa Koly Kourouma de mobiliser ses partisans. Les débats continuent au sein de la junte puisqu’il ya un risque de dérapage et d’affrontement à Conakry, s’il ya des morts cela servira comme alibi à la communauté internationale pour intervenir. Une ville de l’intérieur, Kindia est considérée pour une manifestation de soutien. Papa Koly Kourouma soutiendrai également une solution militaire, remplacer les ministres démissionnaires avec les militaires, il prône de jouer la dangereuse carte du régionalisme, en enrôlant les jeunes de la région forestière pour défendre le pouvoir qui est entrain d’échapper à la junte. Claude Pivi Le capitaine Claude Pivi, ministre de la sécurité présidentielle est très remonté contre Toumba Diakité, le présumé commendataire des massacres du 28 Septembre. Claude Pivi voulait effectivement arrêter Diakité selon notre source. Une décision opposée par Dadis. Il ya une méfiance grandissante entre Dadis et Pivi. Dadis étant conscient de l’influence de Pivi sur une partie de la troupe. Pivi est furieux parce que Diakité a tout gâché. Sékouba Konaté Le ministre de la Défense se trouverait au Maroc pour « raison de santé ». Il est « malade ». Avec la pression de la communauté internationale et de certains leaders de l’opposition, il a été soupçonné pendant un moment par les gens du camp de Dadis de préparer un coup. En tant que bon militaire il a évalué les rapports de forces. Il ne pouvait rien faire militairement puisqu’une grande partie de la troupe est placée sous commandement direct de Pivi et Diakité. L’équation ethnique étant entré dans le jeu, Pivi n’aurait jamais accepté de renverser son « frère » forestier pour donner le pouvoir à un Malinké. Tibou Camara Le minsitre d’Etat chargé de la communication. Il est considéré comme un « traitre » dans le cercle. On ne comprend pas pourquoi depuis les événements du 28 Septembre on ne l’a pas entendu soutenir ouvertement la junte alors qu’il est le ministre de la communication, celui qui devait rehausser l’image de Dadis dans les médias . Certains dans le cercle restreint avaient averti Dadis que c’est un opportuniste il va le trahir. Toumba Diakité Accussé par plusieurs témoins comme le commanditaires des opérations lors du massacre du 28 Septembre. On ne comprend pas pourquoi Dadis le protège. Certains conseillers avaient suggéré de l’arrêter au lendemain du massacre 28 Septembre et le « sacrifier », ce qui aurait démontré à la communauté internationale que la Junte est sérieuse dans la conduite de son enquête. Mais Dadis a refusé et choisit comme stratégie de rejeter la responsabilité du drame à l’opposition qui avait organisé la une manifestation interdite , en défendant la thèse du commissariat brulé par les manifestants pour prendre les armes et affronter les forces de l’ordre. Certains conseillers ont trouvé cette stratégie grotesque puisque aucun des forces de l’ordre n’a été tué ni blessé. Toumba Diakité est toujours libre de ses mouvements. Chérif Idrissa Le conseiller spécial du chef de la junte est une grosse déception. On ne comprend pas comment quelqu’un qui ne connaît pas certaines réalités de la Guinée et ne comprend rien de la géopolitique a été bombardé conseiller special. Il est aujourd’hui détesté à cause des dérapages en communication et des mauvais conseils qui ont compliqué la situation. Au lendemain du carnage on aurait proposé à Dadis de demander pardon au peuple guinéen et de mettre en place le plus rapidement possible un gouvernement de transition et laisser la charge de ce gouvernement à quelqu’un qui pourra négocier une sortie honorable de la crise pour Dadis. Cette proposition aurait été opposé par Cherif Idrissa qui minimisait l’ampleur de la crise. Kabinet Komara Le premier Ministre Guinéen a été un conciliateur pendant cette crise. Dadis ne pense pas qu’il restera longtemps. Il s’attend à ce que ce dernier jette l’éponge à tout moment, peut etre avec l’expiration de l’ultimatum. Les options débattues par la junte En ce moment le chef de la junte serait entrain de considérer passer à la télévision nationale pour faire un discours, demander pardon aux guinéens pour ses dérapages, rechercher une solution guinéenne, dissoudre le gouvernement et nommer une personne indépendante qui va conduire la transition et trouver une porte de sortie pour lui et ses proches. L’option militaire qui reviendrai à résister à la pression et rester au pouvoir contre vent et marrée est soutenu par Papa Koly Kourouma. Les risques sont énormes pour y arriver il faudra transformer cette crise a un problème ethnique et durcir la dictature. Notre source, proche de Dadis, le considère imprévisible, quelqu’un qui fait a sa tête. Ils avaient un plan qui consistaient à repousser la date de l’annonce de sa candidature et continuer a effectuer certains travaux, donner l’eau et l’électricité aux populations mais en un jour, ce fameux 28 Septembre tout a basculé. A 24 heures de l’ultimatum de la communauté Internationale, Moussa Dadis Camara, Président de la République, Chef de l’Etat, Commandant en chef des forces armées, né en 1964 à Kouré est un « dead man walking » ? – AfricaLog
