Le chef de la junte au pouvoir en Guinée, le capitaine Moussa Dadis Camara, a déclaré lundi soir, lors d'une rencontre avec le Groupe international de contact (GIC) sur la Guinée, qu'il n'avait pas l'intention de s'accrocher au pouvoir et qu'il est prêt à remettre le tablier si le peuple le lui demandait.
Le chef de la junte, qui n'a pas donné une réponse claire au GIC qui, par le biais de son porte-parole, Ibrahima Fall, a souhaité être fixé sur le calendrier des élections, a toutefois dit qu'il était prêt à rallier la position des partis politiques qui ont proposé à l'assistance la tenue des législatives en novembre et de la présidentielle en décembre. "Nous sommes là pour un laps de temps. Laissez nous nettoyer un peu le pays des narco-trafiquants et des pilleurs de l'économie nationale (…) Vous savez que la lutte contre le trafic de la drogue n'est pas facile", a dit le président du Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD) qui a pris le pouvoir, le 23 décembre dernier, quelques heures après le décès du président Lansana Conté des suites d'une longue maladie. Le chef de la junte a appelé les Guinéens à l'unité et a averti qu'"un leader politique qui fonde sa politique sur le régionalisme et l'ethno-centrisme n'est pas indiqué pour diriger le pays" qui, selon lui, "a été déchiré depuis plusieurs années par le tribalisme". Des représentants des jeunes et des opérateurs économiques ont exhorté le CNDD à rester encore au pouvoir pendant quelques années pour achever "la bonne œuvre" qu'elle a commencée en traquant les narco-trafiquants. On rappelle que le GIC, mis en place en janvier dernier à l'initiative du président de la Commission de l'Union africaine (UA), Jean Ping, avait déjà effectué une première mission en Guinée du 16 au 17 février dernier. - PANA