Le ministre d’Etat, ministre de la Coopération internationale, de l’Aménagement du territoire, des Transports aériens et des Infrastructures, Karim Wade, a invité les pays de la sous-région (Mali, Mauritanie, Gambie, Guinée-Conakry et Guinée Bissau) à prendre part au capital de la Société africaine de raffinage (SAR), pour en faire une véritable société africaine.
M. Wade a lancé cet appel en présidant jeudi la cérémonie de signature d’une convention de partenariat entre l’Etat du Sénégal, la SAR, PETROSEN et Saudi Bin Ladin Group (SBG).
Lors de cette même rencontre, il y a eu la signature d’un contrat de cession d’actions de la SAR (détenues par PETROSEN) et la Division pétrochimie et mines du Groupe Saudi Binladen.
Etaient présents à cette cérémonie, le ministre de l’Energie, Samuel Sarr, le vice-président de la Banque islamique de développement, le vice-président du SBG, le directeur général de la Compagnie pétrolière chimique et minière (PCMC), filiale de SBG, les présidents des conseils d’administration de PETROSEN et de la SAR et leurs directeurs généraux.
Parlant plus précisément des accords, Karim Wade a indiqué qu’ils ’’sont le fruit d’un long processus découlant de la volonté du président de la République, Me Abdoulaye Wade de soutenir et de promouvoir la SAR’’.
‘’En effet, pour maintenir l’activité de raffinage des hydrocarbures dans notre pays, le président de la République a pris la décision historique d’augmenter les parts de l’Etat dans le capital de la SAR, à hauteur de 80%, tout en s’engageant à payer la dette de 85 milliards qui avait été à l’origine de l’arrêt des activités industrielle et commerciale la raffinerie en 2006’’, a déclaré M. Wade.
Selon lui, la réalisation du Programme d’extension et de modernisation de la SAR (PEMS), défini par le gouvernement, a pour objectif de faire de la SAR, un outil industriel rentable au service de la sécurité de l’approvisionnement en produits pétroliers du pays, mais aussi du marché sous-régional’’.
Le PEMS permettra de réaliser trois changements majeurs : une mutation technique consistant à une augmentation de la capacité, une mutation technologique et une mutation logistique par l’extension du poste d’amarrage de brut pour accueillir des navires de 160.000 tonnes.
Pour le ministre d’Etat, une fois les investissements réalisés, la capacité de la SAR passera de 1,2 million de tonnes à 3 voire 4 millions de tonnes par an, et permettra de traiter une plus grande variété de pétroles bruts bon marché.
Selon Karim Wade, ‘’le chef de l’Etat avait instruit le ministre de l’Energie de trouver un partenaire stratégique pour financer ce programme prioritaire dont le coût est évalué à environ 500 millions de dollars, soit 250 milliards de FCFA’’.
Il a rappelé à cet égard que la dette commerciale de la raffinerie a été entièrement payée, sans qu’une autre dette n’ait été créée, avant d’ajouter que le partenaire stratégique a été trouvé.
Le PCMC, puisque c’est de lui qu’il s’agit, détient 34% des actions de la SAR, lesquelles seront portées à 51% une fois réalisées les études de faisabilité technique et financières, a-t-il précisé.
Pour Karim Wade, ces accords traduisent l’intérêt que le SBG ‘’porte à notre pays’’ et les ‘’relations exemplaires de coopération et de compréhension mutuelle existant si harmonieusement entre le Royaume d’Arabie Saoudite et le Sénégal’’. – APS