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La «prostituée» de l’équipe de France sort de son silence

Apr 29, 2010

Deux semaines après que le scandale a éclaté, Zahia, l'escort girl la plus célèbre de France sort de son silence. La jeune femme, qui a récemment fêté ses 18 ans, a accordé une interview à Paris Match où elle livre sa propre vision de l'affaire. Non, elle n'est pas une prostituée. Non, elle ne fait pas partie d'un réseau de proxénétisme. La jeune fille, qui propose ses services depuis deux ans, assure en effet travailler pour son propre compte.

«Aujourd'hui je me considère comme une escort girl, pas comme une prostituée, explique la jeune fille blonde à l'hebdomadaire. Je n'ai pas de souteneur, je ne donne mon argent à personne (…) Il m'est arrivé d'accompagner des hommes à des soirées ou en voyage, et pas seulement pour avoir des rapports sexuels», ajoute-t-elle en confiant prendre 500 euros pour «un moment de plaisir» et 2.000 euros pour «une nuit d'amour». «Je ne suis pas sur le bord d'un trottoir ou assise sur un tabouret de bar…Je sors dans des endroits branchés, je rencontre effectivement des gens du show-business, du sport… Mais ils proposent… et je dispose».

«Ils ont menacé de faire annuler ma nationalité française»

Benzema, Ribéry, Govou ? Oui, ils ont été des clients, assure Zahia, qui confie des détails déjà fourni la semaine derniere par lemonde.fr «Le premier a été Karim Benzema. Je l'ai rencontré en 2008 dans une boîte de nuit. Nous nous sommes revus à deux ou trois reprises, mais je confirme qu'il n'a jamais su mon âge», raconte celle qui assure avoir toujours fait plus vieille que son âge. Avec Franck Ribéry, la première fois, «c'était pour son anniversaire, ses 26 ans, le 7 avril 2009».

Ils se seraient ensuite revus à deux reprises. «Il n'a pas été particulièrement galant ni bien élevé, ni même très sympathique», se souvient la jeune femme. Le joueur, assure-t-elle, ignorait également qu'elle était mineure. Quand elle a rencontré Govou, en revanche, en mars dernier, Zahia venait d'avoir 18 ans.

Tous ces détails, Zahia les a fournis aux enquêteurs de la brigade de répression du proxénétisme (BRP) au cours de trois auditions. Ils voulaient «des dates, des montants», raconte-t-elle timidement, assurant qu'«ils ont même menacé de faire annuler ma [sa] nationalité française».

La jeune femme - d'origine algérienne et non marocaine comme annoncé dans un premier temps dans les médias - a en effet obtenu la nationalité avec son frère et sa mère après «une demande souscrite en avril 2009. Ce sont les services d'Eric Besson qui nous l'ont notifié, se souvient-t-elle. Même si je savais qu'ils ne pouvaient rien faire, j'ai eu peur et j'ai donné des détails, et encore des détails. Mais j'ai dit la vérité». – Le Figaro