Trente-deux associations burkinabè réunies au sein de la Coordination des Organisations de la société civile pour l'alternance (COSCA), ont réaffirmé leur volonté de soutenir l'opposition politique dans sa lutte contre la modification de l'article 37 de la Constitution portant limitation des mandats présidentiels, indique un communiqué de la COSCA publié jeudi.
Le coordinateur national de la COSCA, François Neya, a souligné que la société civile veut "participer" aux décisions sur le contenu des actions à mener pour défendre les préoccupations majeures des populations.
L'opposition politique burkinabè soupçonne le président Blaise Compaoré, au pouvoir depuis 1987, de modifier l'article 37 de la Constitution pour s'adjuger un nouveau mandat.
Le 10 mai dernier, M. Compaoré a émis l'idée de recourir à un référendum pour trancher la question.
Pour M. Neya, "il n'est pas question que nous acceptions" un tel référendum. "La lutte consiste à s'organiser pour qu'on n'aille pas au référendum", a-t-il insisté, ajoutant que le référendum est " inopportun", quelles que soient les raisons évoquées".
M. Neya a indiqué que la COSCA serait installée dans toutes les provinces du pays pour "sensibiliser" les populations à l'" importance" de l'alternance.
Le 31 mai dernier, des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées au stade du 4-août à Ouagadougou, sur l'appel de l'opposition, pour dénoncer le projet de référendum.
A cette occasion, des "comités contre le référendum" avaient été lancés par l'opposition.
Le camp présidentiel a juré de répliquer en annonçant un meeting le 21 juin prochain au même endroit à Ouagadougou. – AfricaLog avec agence