La tombe du philosophe allemand Karl Marx (1818-1883), qui se trouve dans le cimetière londonien de Highgate, a été vandalisée pour la deuxième fois en deux semaines, a annoncée samedi sur Twitter l'association qui gère le site.
L'inscription "Mémorial de l’holocauste bolchevique - 1917 1953 - 66.000.000 morts" a été inscrite à la peinture rouge sur le monument, ainsi que les mots "Architecte du génocide - terreur et oppression - meurtre de masse". La date de 1917 renvoie à la révolution russe, tandis que celle de 1953 correspond à la mort de Staline.
La partie la plus ancienne et la plus fragile du monument, une plaque de marbre mentionnant les noms des personnes enterrées, a été abimée, semblant avoir été frappée à plusieurs reprises à l'aide d'un instrument métallique contondant, comme elle l'avait déjà été le 4 février.
"Les vandales sont de retour au mémorial de Marx, au cimetière de Highgate", ont écrit sur le réseau social les gestionnaires du compte @HighgateCemeter. "Insensé. Stupide. Ignorant. Quoi que vous pensiez de l'héritage de Marx, ce n'est pas la bonne façon de faire valoir votre point de vue". Ils ont également publié des photos montrant les détériorations commises.
L'auteur du "Capital" est l'un des résidents les plus connus du cimetière de Highgate, dans le nord de Londres. Ironie de l'histoire, pour venir se recueillir sur la tombe de l'auteur du "Manifeste du parti communiste" et pourfendeur du capitalisme, il faut payer un billet d'entrée dans ce cimetière où est aussi enterré l'écrivain George Eliot.
Karl Marx a déménagé à Londres en 1849 et a vécu dans la capitale britannique jusqu'à sa mort, en 1883.
Le philosophe et théoricien allemand avait initialement été enterré dans la tombe de son épouse, sur une petite allée, mais en 1956 un nouveau monument comprenant un très grand buste, financé par un fonds, mis en place par le Parti communiste britannique, a été installé dans un lieu plus en vue, explique-t-on sur le site du cimetière.
"Travailleurs de tous pays, unissez vous!", peut-on lire sur le monument.
Celui-ci avait déjà été pris pour cible. Le buste avait été enlevé, attaqué à l'aide d'une bombe artisanale dans les années 1970 et enduit de peinture et de slogans. - AfricaLog avec agence