Les dirigeants de la zone euro devaient décider dimanche à Bruxelles du sort de la Grèce et s'affrontaient entre ceux qui ne veulent pas d'un accord à tout prix et ceux qui refusent au contraire une sortie de la Grèce de l'union monétaire, symbole pour eux d'un échec du projet européen.
Leader du camp des durs, la chancelière allemande Angela Merkel a affirmé qu'il n'y aura(it) pas d'accord à n'importe quel prix pour sauver la Grèce, en arrivant dimanche au sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de la zone euro à Bruxelles.
La valeur la plus importante, à savoir la confiance et la fiabilité, a été perdue avec Athènes, a ajouté la chancelière qui a promis des négociations ardues.
Elle est rejointe sur cette ligne par plusieurs pays dont Malte. Le Premier ministre, Joseph Muscat, a estimé qu'il y a une limite à tout chose, laissant entendre qu'il faut laisser le pays sortir de l'euro. Nous discutons de toutes les options possibles, a-t-il insisté, même s'il a dit espérer un accord.
En face, la France oeuvre pour que la Grèce reste dans la zone euro. L'enjeu, c'est de savoir si la Grèce sera demain dans la zone euro, et l'enjeu c'est l'Europe. (...) La France va tout faire pour trouver un accord ce soir, permettant à la Grèce, si les conditions sont remplies, de rester dans la zone euro et permettant à l'Europe d'avancer, a déclaré le président François Hollande.
Très impliqué dans ces négociations de la dernière chance, le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a promis de se battre jusqu'à la dernière milliseconde pour avoir un accord, en arrivant au sommet à Bruxelles.
Il ne s'agit pas d'un accord, mais de la cohésion de l'Europe, a renchéri le président du Parlement européen, l'Allemand Martin Schulz. C'est la responsabilité de tous, a-t-il insisté.
D'autres dirigeants sont plus partagés à l'instar du Luxembourgeois Xavier Bettel. Notre but est de garder la Grèce dans la zone euro mais il y a des conditions. Nous espérons avoir des résultats aujourd'hui (dimanche), a-t-il affirmé.
Ce que je vois dans ces négociations est un manque de confiance dans le gouvernement grec, a souligné de son côté le Slovène Miro Cerar. J'espère qu'on pourra rebâtir cette confiance d'une façon ou d'une autre, a-t-il souligné, mais c'est aux Grecs de prouver qu'ils sont dignes de confiance. – AfricaLog avec agence