L'ancien président centrafricain Ange Félix Patassé qui a annoncé sa participation au dialogue national inclusif prévu du 5 au 20 décembre prochain à Bangui, se dit prêt à répondre à toutes les questions de la Cour pénale international (CPI) d'autant plus que lui-même accuse, a rapporté jeudi la radio nationale camerounaise.
"Ma disponibilité pour la CPI est totale premièrement et deuxièmement, je suis moi aussi accusateur", a déclaré M. Patassé qui souhaite cependant que cette cour siège à Bangui et non au Pays-Bas.
"Nous voulons la manifestation de la vérité...C'est la justice qui va mettre les choses en évidence pour que la vérité soit connue. J'attends fermement calmement et sereinement ce que la CPI va me poser comme question", a-t-il ajouté.
"Lorsqu'on parle de viol, il faut aussi se poser la question pourquoi il a été provoqué, pour quoi il est arrivé, quelle est la source, que de se pencher uniquement sur les faits", a réagi M. Patassé.
L'ancien président centrafricain dit avoir pardonné à l'actuel président François Bozizé qui l'a chassé du pouvoir en 2002 et ajoute qu'il va s'impliquer dès son retour à Bangui au retour de la paix dans son pays.
La CPI a ouvert une enquête sur des viols commis sur plusieurs centaines de femmes pendant des combats d'octobre et novembre entre les rebelles de M. Bozizé et les forces armées centrafricaines appuyées par le mouvement armé de l'opposant congolais Jean Pierre Bemba.
Dans sa défense, l'opposant congolais se défend à la CPI au Pays-Bas, qu'il ne fût pas sur place et que le seul qui donnait les ordres à son armé soit M. Patassé. - Xinhuanet