Le Groupe de contact interna tional sur la Guinée (GICG) a exprimé sa "préoccupation devant le manque de progrès dans la transition vers le rétablissement de l’ordre constitutionnel et la tenue des élections en 2009 en Guinée", selon un communiqué du GICG transmis dimanche à la PANA à Syrte, en Libye.
La 44ème réunion du GICG qui s’est tenue samedi à Syrte sur la situation politique en Guinée, où la junte au pouvoir depuis le 23 décembre 2008 tarde à convoquer le collège électoral, a surtout relevé l’absence d’un dialogue politique entre les différents acteurs de la transition, "ce qui pourrait compromettre le retour du pays à l’ordre constitutionnel". La rencontre s'était tenue sous la co-présidence du président de la Commission de l'Union africaine (UA), Jean Ping, et du président de la Commission de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'ouest (CEDEAO), Mohamed Ibn Chambas. Le Groupe de contact sur la Guinée note aussi la non mise en place du Conseil national de transition (CNT), qui aurait du être effective en mars 2009, à cause des divergences concernant sa composition et son statut. D’autres blocages ont aussi été relevés comme l’arrêt des opérations de recensement électoral et le manque de clarté quant à sa finalisation, y compris la question du vote des Guinéens vivant à l’étranger, la détérioration de la situation sécuritaire et la violation des droits de l’Homme (arrestations et détentions arbitraires) et les limitations à la liberté d’expression et d’association, en particulier le refus de l’accès des partis politiques aux organes d’information de l’Etat, ainsi que l’interdiction de leurs activités économiques. De même, le Groupe de contact relève la dégradation de la situation économique et financière et les difficultés de trésorerie au niveau de l’Etat, ainsi que l’absence d’un climat favorable aux investissements et aux activités économiques. Face à cette situation, le Groupe a souligné la nécessité de la relance du dialogue, la tenue des élections avant la fin de l’année 2009, dans les délais prévus par le chronogramme, et un engagement formel du président et des membres du Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD, au pouvoir), ainsi que du Premier ministre, à ne pas se présenter aux élections législatives et présidentielles à venir. Il préconise aussi le respect des droits de l’Homme et le décaissement de la contribution de l’Etat à la tenue des élections. "Le Groupe de contact attend avec intérêt les résultats de la réunion du Conseil de la paix et de la sécurité de l’Union africaine, prévue début juillet, pour examiner la situation en Guinée, à la lumière des développements les plus récents dans ce pays et de l’expiration, depuis le 24 juin, du délai de six mois prévu par la Déclaration de Lomé, en vue de la restauration de l’ordre constitutionnel", souligne le communiqué. A noter qu'une réunion du Groupe de contact est prévue à un niveau politique, les 16 et 17 juillet prochains à Conakry, pour obtenir des engagements clairs de la part du CNDD, sur le retour à l’ordre constitutionnel dans les délais convenus. – Pana