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Le monde fête 2016

Jan 01, 2016
Le monde fête 2016

Des millions de personnes sont descendues dans les rues à travers le monde, dont deux millions à Rio, pour célébrer le Nouvel An en tentant d'ignorer les menaces d'attentats, alors que les festivités ont été placées sous haute sécurité tandis que le groupe État islamique (EI) est soupçonné d'avoir préparé un «attentat suicide» à Munich (sud de l'Allemagne).

Quelque deux millions de personnes étaient présentes sur la plage de Copacabana pour assister à un gigantesque spectacle pyrotechnique qui s'est prolongé pendant 16 minutes.
En Allemagne, les informations reçues par les autorités ont font état d'une menace «d'attentat suicide», a indiqué lors d'une conférence de presse à Munich le patron de la police munichoise, Hubertus Andrä, évoquant «cinq à sept» suspects potentiels.

Selon les éléments fournis par des «services de renseignement amis», l'attaque était prévue par l'EI «vers minuit» dans l'une des deux gares principales de Munich, a indiqué de son côté Joachim Hermann, ministre de l'Intérieur de Bavière.

À Dubaï, l'hôtel cinq étoiles The Address Downtown, situé dans un gratte-ciel de 63 étages au centre de Dubaï, à quelques encablures de la plus haute tour du monde, Burj Khalifa (828 mètres), a été dévoré par d'énormes flammes rougeoyantes, alors que des milliers de personnes dont de nombreux touristes se rassemblaient dans le quartier pour célébrer le passage à 2016. Un premier bilan officiel a fait état de 16 blessés dont 14 légèrement.

À Paris, toujours sous le choc des attentats du 13 novembre (130 morts, 350 blessés), des milliers de personnes se sont malgré tout pressées sur l'avenue des Champs-Elysées pour des célébrations maintenues mais dans une version allégée, sans le traditionnel feu d'artifice, alors que le risque terroriste reste «très élevé» selon les autorités. Le déploiement de plus de 100 000 policiers et gendarmes a été prévu à travers la France.

La crainte d'attentats n'a pas empêché le London Eye dans la capitale britannique de s'embraser à minuit devant des milliers de personnes rassemblées sur les bords de la Tamise, en présence de quelque 3000 policiers mobilisés dans le centre-ville.

Sydney, décalage horaire oblige, avait ouvert la série des feux d'artifice marquant le passage à l'an 2016, avec un spectacle géant au-dessus de l'Opéra et pas moins de sept tonnes d'engins pyrotechniques.

À Hong Kong, des dizaines de milliers de personnes s'étaient rassemblées de part et d'autre de l'emblématique Victoria Harbour pour assister à un somptueux feu d'artifice.
En Europe, un maximum de précautions avaient été prises pour faire face à tout risque d'attentat, et les festivités ont même été purement et simplement annulées à Bruxelles, où six nouvelles personnes ont été interpellées jeudi à la suite de menaces d'attaques imminentes. Trois d'entre elles ont été libérées après leur audition.

Dès mardi, deux hommes avaient été inculpés: ils prévoyaient de viser des «lieux emblématiques» de la capitale belge, où siègent également l'Union européenne et l'OTAN.
En France, «nous n'en avons pas terminé avec le terrorisme», a reconnu le président François Hollande dans ses voeux télévisés. La «menace est toujours là» et «reste même à son plus haut niveau», a-t-il dit. Il s'est rendu en début de soirée au début des Champs-Elysées, à la rencontre des forces de sécurité et de secours engagées sur le terrain pour cette nuit de la Saint-Sylvestre.

Un peu partout dans le monde, le passage en 2016 s'est aussi accompagné de mesures de sécurité draconiennes.

C'est le cas de Jakarta, où les autorités indonésiennes viennent de déjouer un projet d'attentat suicide prévu pour la nuit de la Saint-Sylvestre.

En Turquie, où un attentat suicide aurait aussi été déjoué à Ankara, les forces de l'ordre ont été placées en alerte maximale.

À Madrid, la police avait prévu de limiter à 25 000 le nombre de personnes autorisées à aller sur la célèbre Puerta del Sol.

À Moscou, l'emblématique Place Rouge, lieu de rassemblement pour le Nouvel An, devait être cette année pour la première fois fermée au public au moment du réveillon, là encore en raison de crainte d'attentats.

Après l'Asie, le Proche-Orient et l'Europe, des foules devaient encore descendre dans les rues en Amérique pour célébrer les douze coups de minuit.

À Berlin, un million de personnes étaient attendues porte de Brandebourg pour une grande fête de rue.

Les Pays-Bas ont célébré un Nouvel An placé sous le signe de la présidence néerlandaise de l'Union européenne, que le pays assurera au premier semestre : dans un décor incluant une réplique d'un navire du XVIIIe siècle de la compagnie des Indes orientales unies (VOC) ainsi que les drapeaux des 28 pays de l'Union, quelque 10.000 personnes ont assisté à Amsterdam à un feu d'artifice et un spectacle sons et lumières comprenant des «références artistiques» à l'Union européenne.

Au Caire, d'importantes célébrations étaient prévues devant les Pyramides, avec de nombreux artistes invités.

Dans la bande de Gaza voisine, le groupe islamiste palestinien Hamas a interdit les fêtes du Nouvel An dans les lieux publics, en invoquant un islam rigoriste.

Deux millions de personnes étaient attendues sur la plage de Copacabana à Rio de Janeiro pour débuter une année 2016 sous le signe des jeux Olympiques.

À New York, un million de personnes étaient attendues, avec un important dispositif de sécurité, sur Times Square, où devaient notamment se produire Demi Lovato et Jessie J.
Le ministère américain de la Justice a annoncé jeudi qu'un jeune homme de 25 ans avait été inculpé pour un projet d'attaque au nom du groupe Etat islamique.

Il visait apparemment un restaurant de Rochester, dans l'État de New York (nord-est) au moment du réveillon de la Saint-Sylvestre. Le jeune homme souffrirait de troubles mentaux, selon le ministère. – AfricaLog avec agence