Souhaitant mettre fin au boycott de l'administration Bush, le Département d'Etat a annoncé mardi que les Etats-Unis entendaient briguer un siège au Conseil des droits de l'Homme de l'ONU, une instance souvent critiquée par Washington pour ses positions jugées anti-israéliennes et son incapacité à dénoncer certains abus graves dans le monde comme au Soudan.
Basé à Genève, ce Conseil a été créé par l'Assemblée générale des Nations unies en mars 2006 pour succéder à la Commission des droits de l'Homme, une instance déjà critiquée pour les mêmes motifs. Il rassemble 47 pays qui exercent un mandat de trois ans. La prochaine élection est fixée au 15 mai. Dans un communiqué, la secrétaire d'Etat Hillary Clinton et l'ambassadeur des Etats-Unis auprès de l'ONU Susan Rice, qui a milité longtemps pour cette décision, ont expliqué ce souhait d'intégrer le Conseil par l'ambition de le rendre plus efficace, illustrant ainsi le désir du président Barack Obama de s'engager plus avant au sein de la communauté internationale. La décision américaine s'explique par le fait que "nous pensons qu'en oeuvrant de l'intérieur, nous pourrons faire du Conseil un forum plus efficace en matière de promotion et de protection des droits de l'Homme", a expliqué Mme Rice. AP