Des prières pour honorer la mémoire du président défunt et pour la paix et la prospérité en Guinée, ont été faites dimanche à Washington au cours d’une cérémonie organisée par la mission diplomatique guinéenne aux Etats-Unis avec à sa tête l’ambassadeur Mory Karamoko Kaba.
Une cinquantaine de ressortissants Guinéens, en majorité des femmes, s’était mobilisée dans le calme et dans la sérénité pour rendre un dernier hommage au Général Lansana Conté, l’homme qui a tenu les rènes du pouvoir dans leur pays pendant un quart de siècle pour le meilleur et pour le pire. Dans son allocution de circonstance, l’ambassadeur Kaba a insisté sur le pardon. Tout en saluant “l’oeuvre gigantesque” du président disparu, le diplomate guinéen en poste à Washington a reconnu que le chemin vers le développement tracé par le Général Lansana Conté a été parsémé d’ambuche et que des dérapages ont “frustré bon nombre de nos compatriotes.” “C’est le lieu de leur présenter pardon,” a conclu l’ambassadeur Kaba qui, auparavant, avait transmis à l’audience le message de paix, d’espoir et d’unité dans la démocratie exprimé par le nouveau chef de l’Etat, le capitaine Moussa Camara. Dans son sermon préparé pour l'occasion, Elhadj Ibrahima Camara, l’un des Imams de la communauté, a prêché l’unité, l’entente et la concorde qui, a t-il dit, sont les seuls garants d'une paix réelle et durable en Guinée. De son côté, l'imam Elhadj Sékou Keita, un Sierra-leonais d'origine guinéenne -qui a récemment visité le pays-, a exhorté les ressortissants Guinéens présents à la cérémonie à plus de générosité et d'entraide mutuelle pour venir au secours de leurs compatriotes victimes de faim en Guinée. Le Général Lansana Conté est mort le 22 décembre dernier après avoir dirigé le pays pendant 24 ans. Sa disparition est perçue par la majorité des Guinéens comme la fin d’une époque et probablement l’avènement d’une nouvelle ère, celle du progrès économique et social. Mais certainement pas avant l’établissement d’un état de droit où la corruption et l’impunité n’ont point de place. Ce à quoi, estime l’ambassadeur Kaba, l’actuelle équipe dirigeante du pays est “profondément attachée.”- AfricaLog Alsény Ben Bangoura