Les Occidentaux, G7 en tête, ont multiplié les pressions sur la Russie, accusée par Kiev d'avoir choisi la guerre pour tenter de trouver une issue au conflit. Condamnant "la claire souveraineté" de l'Ukraine, le G7 a suspendu ses préparatifs en vue du sommet du G8 en juin à Sotchi.
Le gel des préparatifs restera valable "jusqu'à ce que l'environnement redevienne favorable à des discussions significatives au G8", ont précisé l'Allemagne, le Canada, les Etats-Unis, la France, l'Italie, le Japon et le Royaume-Uni, ainsi que les dirigeants de l'Union européenne, dans un communiqué diffusé par la Maison blanche.
Plus tôt dimanche, le secrétaire d'Etat américain John Kerry avait prévenu que la Russie pourrait perdre son siège à la table du G8, face à la dégradation de la situation sur le terrain.
"Si le président (russe Vladimir) Poutine veut être le président qui a commencé une guerre entre deux pays voisins et amis, il est tout près d'atteindre son objectif. Nous sommes au bord de la catastrophe", a ainsi lancé le premier ministre, Arseni Iatseniouk. "Ce n'est pas une menace, c'est, en fait, une déclaration de guerre à mon pays", a-t-il ajouté.
Le président par intérim, Olexandre Tourtchinov, a répété que Kiev espérait parvenir à une solution "pacifique" à la crise. Mais un autre haut responsable a parallèlement annoncé la mobilisation des réservistes ukrainiens afin d'assurer "la sécurité et l'intégrité du territoire".
A Kiev, environ 50000 personnes se sont rassemblées sur le Maïdan, la place de l'Indépendance. "Nous ne nous rendrons pas!", ont-ils scandé. Mais la tension semblait monter dimanche en Crimée entre les deux camps. Aucun affrontement n'a toutefois été rapporté dans cette péninsule russophone du sud de l'Ukraine qui abrite la flotte russe de la mer Noire.
Dimanche soir une forte explosion a été entendue dans toute la ville de Simféropol, la capitale de Crimée. Il n'a pas été immédiatement possible de déterminer l'origine de cette explosion.
Plusieurs sites stratégiques de la péninsule, bases militaires, aéroports ou bâtiments officiels ont fait l'objet de blocages par des hommes en armes, dont l'uniforme ne porte aucun signe distinctif, mais que les observateurs assimilent à des soldats russes. – AfricaLog avec agence