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L'UA disponible à assister au Gabon, la France inquiète

Sep 05, 2016
L'UA disponible à assister au Gabon, la France inquiète

La France est sans nouvelles de plusieurs de ses compatriotes après les troubles violents qui ont suivi l'annonce de la réélection contestée du président Ali Bongo Ondimba au Gabon, a déclaré lundi le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, dans un communiqué.

Des arrestations ont eu lieu ces derniers jours. La France est sans nouvelles de plusieurs de ses compatriotes, a déclaré le ministre, qui exprime sa vive préoccupation. Une dizaine de personnes, possédant toutes la double nationalité franco-gabonaise, ne peuvent être localisées, a-t-on précisé de source diplomatique.

Des manifestations et des pillages ont éclaté dans tout le pays après l'annonce mercredi dernier de la réélection du président sortant, contestée par l'opposition. Au total, ces violences ont fait au moins sept morts, dont un policier. Le nombre de blessés n'est pas connu.

Plusieurs centaines de personnes ont aussi été arrêtées, selon les autorités, et de nombreuses familles étaient toujours à la recherche de leurs proches lundi.

L'Union africaine a fait part de sa disponibilité à assister les parties dans la recherche d'un règlement rapide de la situation post-électorale, selon M. Ayrault, qui apporte son plein soutien à cette initiative.

La France souhaite que la mission des chefs d'Etat qui envisage de se rendre à Libreville prochainement soit l'occasion de trouver le chemin vers une sortie de crise et elle encourage les autorités gabonaises à l'accueillir dans les meilleurs délais, ajoute le communiqué.

Après une paralysie totale ces derniers jours, la vie quotidienne a repris, dans un calme précaire. Mais la crise post-électorale n'était pas réglée pour autant.

Le candidat d'opposition Jean Ping, qui se déclare président élu et réclame un recomptage des voix, a lancé lundi un appel à une grève générale pour bloquer l'économie du pays.

De son côté, le pouvoir refuse tout recomptage en arguant que la loi électorale ne le prévoit pas et invite l'opposition à se tourner vers la Cour constitutionnelle. - AfricaLog avec agence