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L'UE et l'UA parlent des irrégularités de la présidentielle guinéenne

Oct 13, 2015
L'UE et l'UA parlent des irrégularités de la présidentielle guinéenne

Les responsables des missions d'observations de l'Union Européenne et de l'Union Africaine ont tenu des conférences de presse ce mardi dans la capitale Conakry pour faire le point sur le déroulement du scrutin du 11 octobre 2015.

Ces deux missions d'observations de la présidentielle guinéenne, ont dit avoir relevé des irrégularités. Franck Engel le porte parole de la mission d'observation de l'Union Européenne a déclaré que la CENI n'a pas codifié le fichier électoral alors qu'elle s'est déclarée prête. «Le fichier électoral ne comprenait aucun ordre rationnellement appréhensible, ni numérique, ni alphabétique, c'était le désordre le plus total que les membres de bureaux de vote ont eu ce jour», a-t-il indiqué.

Les observateurs de l'UE relèvent que l'article 84 du code électoral qui stipule que chaque représentant des partis politiques en compétition doit recevoir une copie du procès verbal n'a pas été respecté. Ils ont aussi commenté la décision de la CENI de prolonger l'heure de la fermeture des bureaux de vote «une CENI préparée à l'élection ne doit pas prendre une décision pareille pendant le vote», déplorent-ils.

Même son de cloche chez les membres de la mission d'observation de l'Union Africaine. Ils ont constaté de nombreuses irrégularités le jour du scrutin, mais qui, selon eux, n'entachent pas la crédibilité du vote. «Le déroulement du scrutin s'est globalement passé dans la sérénité et la transparence malgré les constats avérés de dysfonctionnement dans l'organisation», a dit Mohamed Diléita chef de la délégation de la mission d'observation de l'UA.

Les missions d'observations de l'UE et de l'UA invitent les guinéens au sens du civisme et à la responsabilité de tous pour sauvegarder le calme ayant prévalu durant le scrutin.

Elles invitent les acteurs politiques à porter leurs griefs devant la juridiction compétente (Cour constitutionnelle).

Les sept adversaires du président sortant Alpha Condé ont réclamé l'annulation du scrutin, ils menacent de faire descendre leurs militants dans les rues.

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