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Mandat d'arrêt international contre Guillaume Soro

Jan 16, 2016
Mandat d'arrêt international contre Guillaume Soro

La justice burkinabè a lancé un mandat d'arrêt international contre le président de l'Assemblée nationale de la Côte d'Ivoire, Guillaume Soro, dans le cadre de l'enquête sur le putch manqué du 16 septembre 2015, a-t-on appris vendredi de source bien informée.

Selon une source judiciaire, ce mandat d'arrêt international s'inscrit dans l'enquête sur l'affaire des présumées écoutes téléphoniques entre M. Soro et l'ex-chef de la diplomatie burkinabè Djibril Bassolé, sur leur rôle joué dans le coup d'Etat manqué de septembre dernier, qui a fait officiellement quinze morts et plusieurs blessés.

Depuis quelques semaines, trois documents sonores sur les réseaux sociaux et sur certains sites d'information font état d'une conversation entre le général Bassolé et l'ex-chef de la rébellion ivoirienne, Guillaume Soro, sur la planification du coup d'état avorté du 16 septembre dernier.

La justice militaire avait déjà annoncé que ces présumés enregistrements téléphoniques ont été reversés dans le dossier, précisant que "la procédure d'authentification n'a pas encore commencé".

L'ex-Premier ministre de la transition burkinabè, Yacouba Isaac Zida, avait, quant à lui, affirmé que cette bande sonore est "authentique".

Lors d'une déclaration devant le Parlement de son pays, la Côte d'Ivoire, M. Soro avait déclaré qu'il était "victime de l'une des pires campagnes de dénigrement", avant d'ajouter que le président Alassane Ouattara "a décidé de traiter personnellement cette affaire avec les nouvelles autorités burkinabè élues".

Présent à Ouagadougou, lors de l'investiture du président élu Roch Marc Christian Kaboré, M. Ouattara a eu des rencontres avec le nouvel exécutif et le chef traditionnel des mossé, le Mogho Naaba, un roi très respecté, mais rien n'a filtré de ces audiences.

En plus de l'épouse du général putschiste Gilbert Diendéré, Fatou Diendéré, cinq autres personnes font l'objet d'un mandat d'arrêt international, a ajouté la même source.

Il s'agit, entre autres, de Koussoubé Roger, Nébié Moussa alias Rambo et Guirwaré Minata, éléments de l'ex-régiment de sécurité présidentielle (RSP) et un magistrat militaire, Traoré Abdoul Karim, présenté comme un proche du général Djibril Bassolé, qui se retrouvent présentement sur le territoire ivoirien.

Selon le directeur de la justice militaire du Burkina, Sita Sangaré, dans le cadre de ce dossier, 52 personnes ont été inculpées dont 43 détenues en prison. – AfricaLog avec agence