Des partis politiques de l'opposition malienne ont marché samedi à Bamako pour réclamer le retour de l'ancien président malien Amadou Toumani Touré exilé au Sénégal depuis sa chute en mars 2012.
Les manifestants, évalués à près de 100.000 personnes par les organisateurs et à moins de 2.000 selon la police, ont marché de la place de la liberté à la Bourse du travail en passant par le monument de l'Indépendance.
Ils ont dénoncé la gestion des affaires publiques par le gouvernement et la loi électorale, et réclamé la tenue de concertations nationales pour la bonne marche du processus de paix, l'accès de l'opposition à la télévision publique.
Le chef de file de l'opposition, le député Soumaïla Cissé, a été très critique avec le gouvernement. "Depuis trois ans, on piétine (au Mali). On a oublié que Kidal (dans le nord du pays) fait partie du Mali. Cela ne va pas au nord du Mali, au centre du Mali. Le Mali a un gouvernement qui tâtonne. On ne sait pas où on va", a-t-il affirmé pour justifier la demande de l'opposition de la tenue de concertations nationales.
"Comment peut-on gérer un pays si on oublie l'opposition", s'est interrogé M. Cissé avant de réitérer son désaccord avec la loi électorale adoptée en septembre dernier par l'Assemblée nationale.
Pour lui, cette loi "essaie d'exclure des candidats, d'éloigner les femmes des postes de responsabilité" et "ne fait pas confiance aux jeunes. - AfricaLog avec agence