Le sénateur du Vermont Bernie Sanders, qui rattrape Hillary Clinton dans les sondages pour les primaires démocrates, a cherché à adoucir son image de socialiste lundi lors d'une émission, en assurant aux électeurs qu'il serait capable de rassembler une majorité à la présidentielle de novembre.
Son message sur les inégalités de revenus a connu le succès «plus vite que ce que j'aurais cru», a dit Bernie Sanders lors d'une émission sur CNN, pendant laquelle des électeurs posaient des questions au candidat. Hillary Clinton et Martin O'Malley, le troisième des candidats des primaires démocrates, lui succèderont sur la même scène, à l'Université Drake à Des Moines, dans l'Iowa.
C'est l'Iowa qui lancera la saison des primaires lundi 1er février. Hillary Clinton y a organisé trois réunions publiques lundi, et Bernie Sanders quatre.
«Nous touchons une corde sensible avec les Américains qui pensent que la politique de l'establishment ne suffira pas. Nous avons besoin d'un changement audacieux. Nous avons besoin d'une révolution politique», a-t-il dit, redistillant la substance de son discours type, focalisé sur «l'avidité de Wall Street» et le «système de financement électoral corrompu».
À une électrice qui s'inquiétait de son étiquette «socialiste démocrate», il a répondu qu'il s'agissait seulement de défendre un droit à «la sécurité économique».
«L'État a un rôle à jouer pour que tous les enfants, quels que soient les revenus, aient un niveau suffisant d'éducation», a-t-il dit.
Et, citant la Scandinavie et l'Allemagne, il a répété: «les idées que je propose ne sont pas radicales».
«Nous ne pouvons pas continuer à avoir un État dominé par la classe des milliardaires», a martelé Bernie Sanders.
Interrogé enfin sur l'ultime argument de campagne d'Hillary Clinton, qui répète qu'elle seule a les épaules pour assumer «toutes les parties du travail» de présidente, il a attaqué la démocrate sur son vote, en 2002 alors qu'elle était sénatrice, pour autoriser George W. Bush à envahir l'Irak.
«Le vote le plus important en affaires étrangères que nous ayons eu dans l'histoire moderne est le vote sur la guerre d'Irak. J'ai voté contre la guerre en Irak», a rappelé Bernie Sanders, en déclarant que les quatre années passées par son adversaire à la tête de la diplomatie américaine (2009-2013) n'étaient pas gage de compétence.
«L'expérience, c'est important, mais le jugement c'est plus important», a-t-il dit. – AfricaLog avec agence