La Russie a menacé plusieurs pays de prendre des mesures de rétorsion s'ils votaient pour la résolution invalidant la sécession de la Crimée, a-t-on appris vendredi de sources diplomatiques. L'assemblée générale de l'ONU l'a finalement adoptée jeudi par 100 voix pour, 11 contre et 58 abstentions.
Certains pays n'ont pas pris part au vote. Selon des diplomates onusiens, qui s'exprimaient sous le sceau de l'anonymat par peur d'être visés par des représailles russes, les cibles des pressions russes comprenaient la Moldavie, le Kirghizistan et le Tadjikistan ainsi qu'un certain nombre de pays africains.
Les menaces russes n'étaient pas explicites, mais on leur a fait comprendre qu'en cas de soutien à la résolution, Moscou pourrait prendre des mesures de rétorsion, comme l'expulsion des travailleurs migrants, la suspension des livraisons de gaz ou de leurs exportations vers la Russie, ont expliqué ces diplomates.
Un porte-parole de la délégation russe aux Nations unies a rejeté ces accusations. "Nous n'avons jamais menacé quiconque, nous avons juste expliqué la situation", a-t-il dit.
Ces informations surviennent après que la Russie a accusé l'Occident de "pressions éhontées allant jusqu'au chantage politique et aux menaces économiques" afin de convaincre les pays membres des Nations unies de soutenir la résolution. – AfricaLog avec agence