Le président américain Barack Obama a dit jeudi sa tristesse et sa colère face à des fusillades devenues une routine aux Etats-Unis, appelant une nouvelle fois le Congrès à légiférer pour mieux encadrer l'utilisation des armes à feu.
Nos pensées et nos prières ne sont pas suffisantes, a lancé M. Obama, le visage fermé, quelques heures après une fusillade dans une université de l'Oregon (nord-ouest) dont aucun bilan officiel n'a été fourni mais qui a fait une dizaine de morts selon des médias.
D'une certaine manière, cela est devenu une routine, a-t-il lancé dans la salle de presse de la Maison Blanche. La couverture médiatique est devenue une routine. Ma réponse ici au podium a fini par devenir une routine. Et la réponse de ceux qui s'opposent à toute loi de bon sens sur les armes est - elle aussi - devenue une routine.
L'idée selon laquelle la violence par les armes serait d'une nature différente, que notre liberté et notre constitution nous empêchent de légiférer, même modestement, sur la façon dont nous utilisons ces armes (...) cela n'a aucun sens!, a-t-il lancé.
Prenant les Américains à partie, M. Obama a appelé ces derniers à demander des compte à leurs élus sur ce thème.
A chaque fois qu'un drame comme celui-ci se produira, je répéterai que nous pouvons y faire quelque chose mais que nous devons changer nos lois, a-t-il conclu.
Après une fusillade particulièrement sanglante en 2012 dans une école à Newtown (20 enfants abattus) M. Obama avait lancé un vibrant appel à agir au Congrès. A peine quatre mois plus tard, les élus sonnaient le glas d'une réforme. M. Obama dénonçait un jour de honte pour Washington, pointant du doigt le lobby des armes.
Pour l'instant, nous pouvons confirmer dix morts dans la fusillade ainsi que sept blessés supplémentaires, a indiqué le shérif du comté local, John Hanlin, jeudi soir lors d'une conférence de presse.
Les noms des victimes du massacre perpétré par Chris Harper Mercer, un jeune homme de 26 ans ne seront pas rendus publics avant 24 à 48 heures, a expliqué le M. Hanlin, qui n'a pas précisé si l'homme faisait partie des dix victimes annoncées.
Le tireur, qui avait ouvert le feu dans l'université d'Umpqua, est mort sur les lieux de la fusillade lors d'une confrontation avec la police, alertée en milieu de matinée. – AfricaLog avec agence