Le président français François Hollande a appelé mercredi le président congolais Denis Sassou Nguesso à rassembler, respecter, apaiser alors que de nouveaux affrontements ont eu lieu à Brazzaville en lien avec le référendum constitutionnel de dimanche.
Denis Sassou Nguesso peut consulter son peuple, ça fait partie de son droit et le peuple doit répondre. Ensuite il faut toujours veiller à rassembler, respecter et apaiser, a-t-il plaidé lors d'une conférence de presse commune avec le président malien Ibrahim Boubacar Keïta, en visite d'Etat à Paris.
François Hollande a rappelé que la position de la France était en toutes circonstances de ne pas reconnaître les actes de force et appeler à des élections.
Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, devait recevoir en fin de journée à Paris son homologue congolais Jean-Claude Gakosso.
Dans un communiqué, l'association Survie a dénoncé cette rencontre. Cet entretien accordé par Laurent Fabius est une provocation criminelle, une insulte aux Congolais et à tous les démocrates africains. La France doit immédiatement annoncer la suspension de sa coopération militaire et policière avec le régime, et contribuer à isoler d'urgence les dirigeants congolais, a demandé le vice-président de l'association, Mathieu Lopes.
De nouveaux affrontements ont eu lieu mercredi matin à Brazzaville au lendemain de heurts meurtriers dans la capitale congolaise en lien avec le référendum constitutionnel de dimanche qui pourrait permettre au président Denis Sassou Nguesso de se représenter en 2016.
Depuis l'annonce début octobre du référendum de dimanche, deux coalitions d'opposition dénoncent comme un coup d'État constitutionnel cette consultation sur un projet de nouvelle constitution faisant sauter les deux verrous empêchant M. Sassou de briguer un troisième mandat. – AfricaLog avec agence