Sékou Chérif Fadiga vient d’adhérer à l’UFDG
L’adhésion à une formation politique est le signe de l’engagement de l’adhérant à respecter le règlement intérieur de celle-ci après avoir pris connaissance du contenu du programme de son leader. Voilà un principe connu de tous.
Cependant, lorsque le citoyen "bondit" de parti en parti, on est obligé de le taxer de "nomade politique". C’est ce qu’ont voulu faire savoir des jeunes militants de Guinée Pour Tous (GPT) en prenant récemment connaissance de la démission d’un des cadres de ce parti, accueilli pourtant, il y a seulement, un peu plus d’un an.
En effet, Sékou Chérif Fadiga, c’est son nom, en claquant chaque fois la porte d’un parti politique, se trouve un alibi qui, finalement, met en doute son sérieux par les gens avertis.
Un flashback sur des extraits de ses lettres de démission adressées aux leaders des partis auxquels M. Fadiga a adhérés:
- Au Président de l’UPR, El hadj Ousmane Bah, il écrivait: «Qu’il me soit permis par la présente lettre de vous signifier ma démission de l’UPR à compter de ce jour, cessant ainsi toute activité dans les instances de ce parti pour lequel je crois avoir donné le meilleur de moi-même pendant plus de deux décennies. Cette décision est motivée par le fait que l’UPR n’est plus, à mes yeux, ce grand parti de conquêtes qu’il fut jadis, qui ne dégage désormais aucune stratégie susceptible de le conduire, un jour, à l’exercice du pouvoir suprême dans notre pays». Et il conclut: «je décide de me retirer des rangs de l’UPR».
- Dans sa lettre de démission au leader de GPT de Dr Ibrahima Kassory Fofana, il notait: «M’inscrivant dans une dynamique qui va dans le sens de l’histoire, je décide avec un réel pincement au cœur, de mettre fin à ma participation aux activités de GPT», regrettant qu’«il n’y a eu à ma connaissance, au sein de GPT, aucun débat sur la stratégie, sur les alliances, sur le choix des hommes et des femmes, et sur le positionnement du parti. Tout se passe sans concertation pour ne pas dire en silence. Personne ne sait de façon objective si GPT inscrit désormais son action dans le soutien à la politique du gouvernement ou dans celui d’une opposition affirmée et déterminée. Puisque le débat politique a besoin de clarté, je ne puis m’accommoder de la seule réponse du "Ni l’un, ni l’autre"».
Face à cette autre démission, les jeunes du parti n’ont pas avalé la couleuvre de l’affront ainsi subi et l'inconsistance des arguments avancés. Ainsi, sous la signature du Secrétaire général du Comité National des Jeunes du GPT, Almamy Sékou Soumah estime que «Monsieur Sékou Cherif FADIGA a choisi le chemin de la démission avec des motifs qui expriment clairement qu’il n’a pas rompu avec ses habitudes du passé "le nomadisme politique"».
Rappelant les différentes "pérégrinations" de l’homme, «De l’UPR à GPT en passant par la NGR et l’UDG pour ne citer que ceux-là , la classe politique Guinéenne se rend compte que ce monsieur est un conquistador», le Premier responsable des jeunes de GPT a eu des mots très durs à l’encontre du démissionnaire: «Il est un boulimique d’action politiquement malsaine qui travaille avec la certitude de n’en faire jamais assez comme si les errements politiques étaient son purgatoire avant le paradis».
Almamy Sékou Soumah de conclure son texte par un avertissement : «je voudrais attirer l’attention de l’ensemble des formations politiques du pays sur cette démarche politique irrationnelle de Monsieur Sékou Chérif Fadiga qui fait son bling-bling show avec un esprit complètement tourneboulé».
A peine que l’opinion prenait-elle connaissance de cette réaction dont l’encre n’a même pas finit de sécher, que Sékou Chérif Fadiga annonce-t-il son adhésion à l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) de Cellou Dalein Diallo.
Il l’a annoncé dans une lettre rendue publique à Paris où il est « En séjour privé », le mercredi 15 mai 2014: «A compter de ce jour, je rends publique mon adhésion à l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), parti dans lequel j’inscris désormais mon action politique. J’ai fait ce choix en tenant compte de la vaillance de cette formation politique qui constitue aujourd’hui, le premier rempart pour la sauvegarde de la démocratie dans notre pays. Qui dit démocratie accepte l’alternance au regard de la volonté citoyenne».
Sékou Chérif Fadiga aurait même reçu sa carte de membre de l’UFDG: «D’ores et déjà , j’ai rempli les formalités nécessaires auprès de la structure fédérale qui représente l’UFDG en France où je séjourne actuellement, et la carte numéro UEFRA 2014- 521 m’a été attribuée».
L’homme d’annoncer son engagement pour cette formation: «A la Direction nationale de l’UFDG, j’exprime ma totale disponibilité et me tiens prêt pour de bons et loyaux services qui, je l’espère, aideront notre pays à se sortir de ses difficultés présentes».
Pourvu que ça dure cette fois-ci!
AfricaLog.com
