Au moins 12 opposants qui demandaient la démission du président angolais José Eduardo dos Santos, au pouvoir depuis 1979, ont été arrêtés à Luanda mercredi, en marge des célébrations du 40e anniversaire de l'indépendance, avant d'être remis en liberté jeudi.
Les opposants ont été relâchés, a indiqué un porte-parole de la police, Mateus Rodrigue.
Joint par téléphone l'une des personnes interpellées, Paulo Quissanga, a confirmé qu'il était libre.
Les militants sont tous membres du Mouvement révolutionnaire de l'Angola, auquel appartient le rappeur Luaty Beirao actuellement en prison et qui a interrompu fin octobre une grève de la faim de 36 jours pour protester contre sa détention.
Parmi les militants interpellés mercredi figuraient plusieurs défenseurs connus des droits de l'Homme, dont Raul Mandela et Emiliano Catombela.
Ils avaient été arrêtés peu après avoir réussi à passer un cordon policier, alors que la capitale était quadrillée par les forces de sécurité pour les festivités du 40e anniversaire de l'indépendance de l'ancienne colonie portugaise.
Le jour même, le président dos Santos insistait sur le respect des droits de l'Homme et des libertés fondamentales, alors que des organisations dénoncent régulièrement les violations des droits de l'Homme dans ce pays d'Afrique australe.
Selon la police, la manifestation de l'opposition était interdite par le gouvernement de la province de Luanda. Les militants affirment eux que la législation angolaise ne nécessite pas d'autorisation pour des rassemblements publics.
La police a l'habitude de réprimer les manifestations. Elle adopte le même comportement que l'ancienne police coloniale portugaise, a déclaré un manifestant, Zé Luis.
Les opposants ont aussi protesté contre les manoeuvres politiques, selon eux, visant à retarder le procès prévu à compter de lundi de Luaty Beirao et de 14 autres militants accusés de rébellion et de tentative de destitution du président. Aucune source officielle n'a confirmé ce report. – AfricaLog avec agence