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Trump promet la victoire

Jul 19, 2016
Trump promet la victoire

Donald Trump a promis lundi soir à Cleveland la victoire aux républicains lors de la présidentielle du 8 novembre, à l'issue d'une première journée de convention chaotique marquée par la révolte de ses opposants.

«Nous allons gagner! Nous allons gagner!»: s'en tenant à quelques mots avant son discours de jeudi, le magnat de l'immobilier a ensuite cédé la place sur scène à son épouse Melania, «une mère fantastique, une femme incroyable, la prochaine Première dame des États-Unis».

Vêtue d'une longue robe blanche, la troisième femme de l'homme d'affaires de New York a prononcé avec assurance, mais sans susciter de véritable enthousiasme, un plaidoyer appliqué en faveur de son mari, un homme «qui fera une vraie différence».

«Donald n'abandonne jamais (...) Il a toujours été un fantastique leader, maintenant il va travailler pour vous», a lancé cette ex-mannequin d'origine slovène, devenue américaine en 2006.

Quelques heures plus tôt, une véritable cacophonie s'était emparée pendant plusieurs minutes de la salle omnisports Quicken Loans Arena où près de 2500 délégués venus de 50 États s'étaient rassemblés.

Sifflets, cris: les débats ont cédé la place à un concours de décibels entre partisans et opposants de l'extravagant magnat de l'immobilier.

Les délégués anti-Trump ont manifesté leur mécontentement contre l'adoption d'une motion sans vote. «Un vote! Nous méritons d'être entendus, c'est la convention du peuple !» s'est époumonée Diana Shores, une déléguée de Virginie, debout sur une chaise avec d'autres insurgés.

L'homme d'affaires de New York, qui a créé la surprise en écartant un à un ses 16 rivaux des primaires, est encore loin d'avoir gagné son pari: donner, grâce à la convention de Cleveland, l'image d'un parti rassemblé.

En dépit des sondages négatifs, Nancy Riley, déléguée de Floride, croit elle dur comme fer à la victoire dU «Donald», le 8 novembre face à la démocrate Hillary Clinton: «Je pense qu'il y a beaucoup de gens qui n'osent pas dire qu'ils voteront pour lui», explique-t-elle.
La perspective de voir une femme accéder pour la première fois à la Maison Blanche? «Je rêve de voir une femme présidente. Mais pas elle!»

Le thème politique du jour était la sécurité, aux États-Unis et à l'étranger, le fonds de commerce du candidat populiste.

«Il est direct, il est fort (...) Il n'hésitera pas à tuer les terroristes», a lancé à la tribune Patricia Smith, mère d'un des quatre Américains tués lors de l'attaque de la mission américaine à Benghazi en 2012.

Plusieurs militaires sont ensuite longuement revenus sur cette attaque pour critiquer la chef de la diplomatie américaine de l'époque: Hillary Clinton.

Mais dans une atmosphère plutôt atone, seul l'ancien maire de New York Rudy Giuliani a réussi à réveiller la foule, appelant à rejeter les caricatures «du camp Clinton et des médias» et de soutenir Trump, «un homme au grand coeur».

Interrogée lundi sur CBS, sa rivale démocrate a mis en garde contre la «rhétorique démagogique» de son adversaire, «qui propose des réponses simplistes» aux questions des Américains.

À Cleveland, les autorités locales et fédérales ont pris des mesures de sécurité exceptionnelles pour la convention.

De nombreuses manifestations y étaient attendues mais les premières ont rassemblé pacifiquement quelques centaines de personnes, beaucoup moins que prévu.
À l'heure du grand rassemblement républicain, la liste des absents est cependant impressionnante.

Les grands noms du parti ne participeront pas à la convention: ni les anciens présidents Bush, ni les anciens candidats du parti à la présidence John McCain et Mitt Romney ne seront là, hérissés par la personnalité de M. Trump.

En dépit des promesses du magnat de l'immobilier, les têtes d'affiche sont peu nombreuses. Et l'attention se portera principalement sur sa famille: outre sa femme, quatre de ses cinq enfants (Ivanka, Tiffany, Eric, Donald Jr) monteront tour à tour à la tribune. - AfricaLog avec agence