Durant quelques jours, les attentions on été focalisées sur la capitale sénégalaise, Dakar. Pour la raison que l’un des partis qui ont pignon sur rue en Guinée devait procéder à une réconciliation de taille en son sein. Naturellement, sous les auspices de la structure des sages de sa communauté.
Il s’agissait de venir à bout des démons de la division qui s’étaient installés entre le fondateur et un des Vice-président de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), Bah Oury et son Président coopté, Cellou Dalein Diallo. Ce dernier ayant relevé, à quelques heures de la rencontre tant attendue, que «depuis fin 2011 Oury et moi ne nous sommes pas adressés la parole» et que «Je suis d’accord pour le rétablissement de mes relations sociales et fraternelles avec lui sous l’arbre à palabres devant les sages du Fouta et de la Coordination Hâali pular dans un premier temps, et la résolution de nos divergences politiques en cercle restreint entre responsables du parti».
De son côté, Bah Oury déclarait: «J'avais promis d'être au rendez-vous de Dakar et me voilà . Je ne pouvais pas ne pas respecter ma parole donnée aux différents médiateurs qui s'emploient sans répit pour la victoire de la démocratie en Guinée, en agissant de manière à ce que l'UFDG reconquiert son souffle et sa sérénité d'antan. Je fonde l'espoir qu'au lendemain de la rencontre de Dakar, tout ira pour le mieux pour notre grande formation politique et pour toute la Guinée entière».
Voici planté le décor de ce qui a été qualifié d’assises de l’UFDG portant sur la réconciliation entre Cellou Dalein Diallo et Bah Oury.
Déjà , en février dernier, Bah Oury disait que «deux courants politiques structurent la vie de l'UFDG aujourd'hui. Donc un accord entre les deux courants est indispensable pour envisager la tenue d'un congrès responsable et réunificateur afin de faire asseoir un autre mode de gouvernance de l'UFDG pour l'intérêt des militants et de l'institution politique» et que c'est cette raison qui explique, poursuit-il, que «j'ai tendu la main à M. Cellou Dalein. Cette main demeure toujours tendue malgré que de l’autre côté, il y a plus de raisons de douter de leur bonne foi. En ce qui concerne le leadership de l’UFDG, si les militants majoritairement le souhaitent, je suis prêt à assumer les plus hautes responsabilités au niveau du parti».
Le rencontre de la réconciliation de Dakar semble donc porter fruit car, les deux frères ennemis se sont rencontrés et se sont même présenter des excuses mutuelles pour des écarts de langage que chacun a dû tenir à l’encontre de l’autre. Les deux hommes se sont serrés les mains devant les sages de la coordination Hâali pular.
Toutefois, ce qui fait que la rencontre de Dakar continue d’alimenter la chronique, c’est la déclaration, certes anticipée, du Président de l’UFDG à son arrivée dans la capitale du pays de la terranga. Cellou Dalein Diallo, s’est laissé dire: «Je refuse de faire prendre l’UFDG en otage par la Coordination Hâali pular. Je suis d’accord pour le rétablissement de mes relations sociales et fraternelles avec Bah Oury sous l’arbre à palabres devant les sages du Fouta et de la Coordination Hâali Pular» avant d’ajouter: «Aussi, risquons-nous de donner raison à nos détracteurs. Je n’ai jamais adhéré au tribalisme et je ne l’accepterais pour rien au monde».
Déclaration, à priori, responsable. Mais, puisqu’il est de notoriété publique que cette rencontre est bel et bien née de la volonté et du souhait de cette coordination, alors, pourquoi faire pareille déclaration et en pareille circonstance? Ce que Cellou Dalein a voulu éviter, il ne l’a finalement pas échappé en tombant dans le piège de sa volubilité. La communication politique se maîtrise. Au finish, ses «détracteurs» ont eu du grain à moudre!
Certainement que le porte-parole des Assises s’est empressé de dire: «Tout le monde doit savoir, une fois pour toutes, que la Coordination ne se mêle pas des affaires du parti UFDG. Là n’est ni sa vocation ni sa mission. Sa bataille à elle s’inscrit dans le cadre de la solidarité et de l’apaisement des cœurs de tous les enfants Hâali pular». Rien qu’à ce point d’arrêt, le communautarisme est de mise. Et, en remontant le fil de son intervention, il avait dit ceci: «Deux de nos enfants se sont fâchés. On ne pouvait pas ne pas s’impliquer pour trouver les voies et moyens de les réconcilier. Nous avons échangé avec chacun pour entendre ses griefs. Ils se sont parlés, honnêtement et sincèrement. Enfin, ils ont décidé de se présenter mutuellement des excuses et se sont pardonnés. Chacun a pris l’engagement quant à la normalisation de leurs relations, promettant de laisser derrière eux le passé et son cortège d’animosité. Ils ont dit leur volonté commune de renouer le dialogue et la concertation».
En attendant, AfricaLog se félicite de ce dénouement qu’il avait annoncé dans son article intitulé : "Le paysage politique guinéen va-t-il se redessiner?". Votre site avait prédit que «l’espoir semble permis dans le cas de l’UFDG avec les médiations en cours».
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