A Yaoundé, Benoît XVI met en garde contre les effets de la mondialisation sur la famille et les pauvres
Au deuxième jour de sa visite en Afrique, le pape Benoît XVI a invité mercredi les évêques camerounais à oeuvrer pour la protection des valeurs de la famille africaine et pour épargner aux plus pauvres les effets de la mondialisation.
Après un entretien avec le président camerounais Paul Biya, dont la teneur n'a pas été communiquée, le souverain pontife s'est rendu à l'église du Christ roi, dans la capitale Yaoundé, pour rencontrer les 31 évêques du Cameroun et leur expliquer leur mission. "Dans le contexte de la mondialisation, que nous connaissons tous, l'Eglise a un intérêt particulier pour ceux qui sont le plus dans le besoin", a-t-il déclaré. "La mission de l'évêque le conduit à être le défenseur des droits des pauvres". Il a affirmé que tous les chrétiens -notamment les responsables politiques et économiques- à contribuer à la construction d'un "monde plus juste où chacun peut vivre dans la dignité". Benoît XVI a également mis en garde contre les conséquences de la modernité et de la sécularisation sur la famille traditionnelle africaine, invitant les évêques à défendre le mariage comme un lien indissoluble. Affirmant que l'Eglise catholique d'Afrique était celle qui connaissait la plus grande expansion dans le monde, le pape a expliqué qu'elle était toutefois confrontée aux mouvements évangéliques toujours plus nombreux et à "l'influence grandissante des formes superstitieuses de religion". Dans l'avion qui le menait à Yaoundé, le pape avait affirmé mardi que les préservatifs n'étaient pas la solution pour lutter contre la pandémie de SIDA qui ravage le continent et ne pouvaient au contraire qu'aggraver le problème. Sa visite à Yaoundé s'achèvera vendredi, et il se rendra ensuite en Angola. AP
