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Michelle Obama aussi populaire que son mari

Apr 27, 2009

Bien avant l'arrivée de Barack Obama à la Maison Blanche, son épouse Michelle a entamé une mue qui l'a vu passer de handicap potentiel pour les ambitions politiques de son mari au statut de nouvelle coqueluche de l'Amérique. A l'approche de ses 100 jours de la présidence, la "First Lady" affiche une popularité éclatante qui n'a rien à envier à celle de son époux.

Il y a un an, lors d'un meeting dans le Wisconsin, Michelle Obama avait déclenché une vive controverse. "Pour la première fois de ma vie d'adulte, je suis vraiment fière de mon pays", avait-elle lancé. Ses détracteurs y avaient vu l'expression d'une haine de l'Amérique et l'avaient dépeinte comme le stéréotype de la "femme noire en colère".

Ce fut une période difficile, mais aussi riche d'enseignements pour elle. Michelle Obama a appris de cette erreur, et les mois suivants, elle est passée de cible des critiques au quasi-statut de rock star et d'icône mondiale de la mode faisant la couverture de "Vogue".

Elle est aussi populaire que le président, voire plus. Selon les sondages, elle recueille un taux d'approbation de 60% à 70% chez ses concitoyens. Il n'est pas inhabituel qu'une First Lady soit plus populaire que son mari, mais cela se produit habituellement plus tard au cours d'une présidence.

"Si on m'avait dit il y a un an qu'elle aurait une telle popularité, j'aurais répondu 'pas possible'", confie Myra Gutin, de l'université Rider, spécialiste des épouses des présidents américains. "Elle a vraiment inversé la tendance" de manière étonnante.

Le succès de Mme Obama reposerait essentiellement sur trois piliers: la famille, l'alimentation et la mode. Pour les Américains, les "First ladies" sont avant tout des épouses et des mères, et ne pouvaient donc qu'approuver lorsque Michelle Obama a déclaré qu'elle serait principalement la "maman-en-chef" à la Maison Blanche, pour ses petites Malia, 10 ans, et Sasha, 7 ans.

Elle a fait de l'adaptation de ses filles à leur nouvelle vie à Washington une priorité. Les deux enfants ont eu droit à des balançoires installées sous les fenêtres du Bureau Ovale. Un jardin potager créé sur la pelouse sud de la Maison Blanche permettra de leur assurer un approvisionnement en fruits et légumes frais et biologiques. Et elles ont accueilli récemment le chiot que leur père leur avait promis en cas de victoire à la présidentielle, petit chien d'eau portugais noir âgé de six mois et baptisé "Bo".

Pour beaucoup d'Américains, l'image de la femme en colère a donc laissé la place à celle de la mère épanouie et attentionnée. Depuis son arrivée à la Maison Blanche, Mme Obama mène par ailleurs des activités traditionnelles de "First Lady", peu susceptibles de faire polémique.

Elle s'est rendue dans de grandes administrations publiques, remerciant les fonctionnaires de leur travail et vantant le plan de relance du président. Loin du "Washington officiel", elle a aussi visité un centre d'aide sociale de quartier, fait de la lecture pour de jeunes enfants, servi des personnes défavorisées dans une soupe populaire, prononcé des discours devant des lycéens et s'est sali les s mains en jardinant.

En Europe, où elle a accompagné son mari au début du mois, elle a suscité l'engouement des médias, qui se sont surtout intéressés à ses tenues durant ses rencontres avec des célébrités comme la reine Elizabeth II d'Angleterre ou l'épouse du président français Nicolas Sarkozy, Carla Bruni-Sarkozy, ancien mannequin.

Il suffit que ses collaborateurs révèlent où elle a acheté ses vêtements pour que certains se vendent immédiatement jusqu'à épuisement dans les boutiques. De nombreux sites Internet analysent son style. L'un d'eux présente des photos de toutes les tenues qu'elle porte en public.

Lors de sa visite à Londres au début du mois, elle a également fait parler d'elle en s'attirant un rare geste public d'affection d'Elizabeth II. Lors d'une réception, la reine a posé un bras amical sur le dos de la First Lady, qui a répondu avec un geste similaire. La réaction de Mme Obama a toutefois fait débat, car même les grands de ce monde ne sont pas censés toucher la souveraine, en vertu du protocole royal...

"Rien dans mon parcours n'aurait permis de prédire que je me trouverais ici en tant que première First lady africaine-américaine des Etats-Unis d'Amérique", a déclaré Mme Obama devant un groupe d'écolières durant sa visite à Londres. Et cela n'aurait pas été possible sans "éducation", a ajouté cette juriste de formation, qui a étudié à Princeton et Harvard. AP