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Guinée: le leader de l’UFR estime que les propos du président du CNDD n’étaient pas une menace

Apr 20, 2009

Le leader de l’Union des forces républicaines et ancien premier ministre, M. Sidya Touré, a estimé ce weekend que la déclaration du chef de la junte guinéenne d’ôter la tenue pour se présenter candidat à l’élection présidentielle n’était pas une menace.

“Je crois qu’il faut remettre l’intervention du président du CNDD dans son contexte. Pour ceux qui ont suivi le discours jusqu’au bout, il a dit clairement que lui, en tant qu’officier, ne reviendra pas sur sa parole donnée. Il faut donc le prendre au mot.” A déclaré le leader de l'UFR dans un entretien à AfricaLog.

 

Devant une foule mercredi dernier à Conakry, le capitaine Moussa Dadis Camara avait menacé d'ôter la tenue militaire et de se présenter candidat à la présidence si les leaders politiques ne le reconnaissaient pas et continuaient de "proférer des propos désobligeants" à l'égard du CNDD et de la jeunesse qui le supporte.

 

Pour les observateurs, ces propos, soutenus par des manifestations de soutien au CNDD ces derniers jours, prouvent que le chef de l'Etat auto-proclamé n'avait pas encore dit son dernier mot sur le processus démocratique en Guinée où l’incertitude plane sur la tenue des élections législatives et présidentielles annoncées pour le dernier trimestre de l’année en cours.

 

Des sources proches de la commission électorale indépendante, le gouvernement guinéen a besoin de 23 millions de dollars pour mener les opérations électorales dans le pays. Il reste à savoir combien, de ces montants, le gouvernement guinéen a déjà reçu en guise de contribution de la communauté internationale.

 

Les opérations de récensement serait à un niveau avancé dans le pays mais un retard considérable est signalé en Basse Guinée et en Forêt à cause des difficultés liées à l’insuffisance d’équipements, au manque d'information et de sensibilisation des citoyens et au non paiement des salaires dûs aux agents récenseurs.

 

La semaine dernière, la CENI avait décidé de prolonger jusqu’au 25 avril les opérations de récensement pour permettre à ces régions de se rattraper.

 

"Il ya un problème de financement qu'il ne faut pas occulter", a souligné M. Touré, en invitant la communauté internationale à aider le pays afin d'éviter le délai dans la transition.

Le Conseil national de la transition, l’organe qui doit fixer les modalités de la transition, n’est pas encore mis en place. Sur cette question, on s'attend à une décision du CNDD au cours des deux prochaines semaines. - AfricaLog