Les "principaux risques" pour la période de transition en Guinée sont "des dissensions au sein de la junte" au pouvoir depuis le coup d’Etat du 23 décembre, avec une "possibilité d’un contrecoup violent", estime vendredi l’ONG International Crisis Group (ICG). "Les principaux risques pour la transition sont des dissensions au sein de la junte, puis au sein des forces de sécurité dans leur ensemble, à mesure que celles-ci commencent à se disputer le pouvoir et ses privilèges, et éventuellement à se diviser en factions communautaires", écrit l’ONG.
"La possibilité d’un contrecoup violent est réelle et s’accroît chaque jour que la junte reste au pouvoir", assure le groupe de réflexion dans un rapport intitulé "Guinée : la transition ne fait que commencer". "Les débordements de rue dus au mécontentement populaire et à la dégradation continue des conditions de vie, les divisions naissantes entre des mouvements de jeunes nouvellement formés et des partis politiques qui se disputent le soutien des militaires, et des différends irréconciliables sur le processus de transition, ou une combinaison de ces différents risques, pourraient mener à un cycle de violence difficilement contrôlable", selon ICG. - AFP