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Centrafrique: Célestin Gaombalet déplore le retour de la violence

Mar 04, 2009

Le président de l’Assemblée nationale centrafricaine, Célestin Leroy Gaombalet, a déploré, lundi à Bangui, les attaques rebelles contre les localités de Ndélé, Bossembélé et de Batangafo, à l’ouverture de la première session ordinaire de cette institution.

Selon M. Leroy Gaombalet, ces attaques ont mis à rude épreuve certaines recommandations du dialogue politique inclusif (DPI), forum national ayant regroupé à Bangui tous les protagonistes de la crise politique centrafricaine, du 8 au 20 décembre 2008, afin de ramener une paix durable dans ce pays confrontée aux mutineries de l’armée.

«Après le satisfecit que nous nous sommes délivrés au sortir du dialogue politique inclusif, qui pouvait croire que les armes allaient tonner de si tôt»? a interrogé le président de l’Assemble nationale.

«Sincèrement, j’ai du mal à comprendre que ceux-là même, qui n’ont pas été en mesure de fournir au peuple centrafricain, à l’occasion du dialogue politique inclusif, les raisons qui les ont conduits à prendre les armes, il y a quelques années, et qui se sont contentés de demander pardon du bout des lèvres, reprennent à nouveau le chemin de la rébellion pour soi-disant obtenir le respect des engagements qui auraient été pris en leur faveur», a-t-il dit.

Concernant la crise financière internationale, M. Leroy Gaombalet a déclaré qu’elle ne touche pas directement la République centrafricaine.

«Il n’en demeure pas moins que ses conséquences économiques la frappent de plein fouet, notamment dans les deux secteurs essentiels que sont la forêt et les mines», a-t-il noté.

Il a déploré la chute des cours du bois et le fléchissement drastique de la demande extérieure avec comme conséquences immédiate l’arrêt des activités dans les sociétés d’exploitation forestière et la mise en chômage partiel ou le licenciement pur et simple des dizaines voire des centaines de travailleurs.

«Ces désagréments du secteur forestier ont eu également des répercussions sur les autres secteurs de l’économie dont particulièrement celui des transports », a-t-il ajouté.

Pour ce qui concerne le secteur minier, la crise frappe principalement le diamant et l’or qui constituent, avec le bois, les produits phares à l’exportation de la République centrafricaine, a-t-il déclaré, soulignant que «cette crise aura naturellement de graves conséquences sur les finances publiques du fait du fléchissement des recettes fiscales et de la raréfaction de l’aide financière internationale». - APA