Le médiateur dans la crise ivoirienne, le président burkinabè Blaise Compaoré a encouragé lundi la Côte dIvoire et ses partenaires à "relever les défis pour parachever et consolider le retour définitif de la paix", a constaté un journaliste de l`AFP.
"Jencourage l’Etat de Côte d`Ivoire, les partenaires économiques et financiers à relever (les) défis pour parachever et consolider le retour définitif de la paix", a déclaré à Ougadougou M. Compaoré. Il s’exprimait à l’ouverture de la sixième réunion du Comité d’évaluation et d`accompagnement (CEA) du processus de paix en Côte d`Ivoire. Le Premier ministre de Côte d’Ivoire et secrétaire général de l’ex-rébellion des Forces nouvelles (FN) Guillaume Soro ainsi que le président de la Commission électorale indépendante (CEI) Robert Mambé Beugré assistaient à la rencontre. La délégation de la présidence ivoirienne est conduite par Alcide Djédjé, ambassadeur de Côte d`Ivoire aux Nations unies. Des bailleurs de fonds regroupés au sein de l`Organe consultatif international (OCI), notamment l`Union européenne (UE), les Etats-unis, la France, l`Italie, le Brésil, la Banque africaine de développement (BAD), la Banque mondiale (BM), le Fonds monétaire international (FMI) participent à cette rencontre. Selon des sources concordantes,le président de la commission électorale doit "faire le point de l’enrôlement (le recensement) des électeurs" en vue de l`élection présidentielle ivoirienne, sans cesse reportée depuis 2005. "Visiblement, la date du 28 février prévue pour la fin de l`enrôlement ne sera pas tenue étant donnée que la reconstitution de l`état-civil, qui a été détruit pendant la crise, traîne encore", a indiqué à l`AFP une source proche de la médiation ayant requis l`anonymat. Le financement de "Ouaga IV" un accord complétant l’Accord de paix signé en mars 2007 entre le président Laurent Gbagbo et M. Soro sera également au centre des discussions, a ajouté un diplomate en poste à Abidjan. Cet accord signé fin décembre prévoit l`intégration dans la nouvelle armée ivoirienne de 5.000 ex-combattants des Forces armées des Forces nouvelles (FAFN) "dans un délai de deux ans", l’octroi d`une prime de démobilisation de 500.000 francs CFA (environ 762 euros) à tout milicien ou soldat des FAFN démobilisé. M. Compaoré a également appelé le pouvoir ivoirien et l`ex-rébellion des FN à une "application diligente" de "Ouaga IV" afin de donner une "visibilité complète au processus de paix et de réconciliation nationale". La Côte d’Ivoire est divisée en un sud gouvernemental et un nord rebelle depuis la tentative avortée du coup d`Etat de l`ex-rébellion des FN contre le pouvoir du président Gbagbo en 2002. - AFP