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Accord pour un gouvernement d'union nationale en Centrafrique

Dec 15, 2008

Le dialogue politique inclusif qui se déroule en ce moment en Centrafrique a abouti à un compromis qui consiste à mettre en place un gouvernement d'union nationale, a rapporté dimanche la radio nationale camerounaise.

Les protagonistes de la crise centrafricaine - pouvoir, opposition, société civile et rébellion - sont revenus à de meilleurs sentiments.

"L'état d'esprit est revenu un peu à l'apaisement et surtout nous avons dû penser à ce pourquoi nous sommes réunis à Bangui", a expliqué samedi Cyriaque Gonda, ministre centrafricain de la Communication en chargé du dialogue.

La majorité présidentielle a dû faire des concessions que ce gouvernement de large consensus doit comprendre les représentants des parties en conflit dans le pays.

"Le débat était houleux mais nous avons abouti à des compromis dynamiques en laissant le soin au président de la république de définir la configuration de ce gouvernement. Il sera un gouvernement de la République avant tout et investit des missions que le chef de l'Etat pourra lui confier", a souligné Job Izima, coordonnateur principal de la majorité présidentielle.

Malgré le compromis, la rébellion souhaitait voir autrement la configuration de ce gouvernement notamment, la nomination d'un Premier ministre de consensus.

"Nous avons proposé que le dialogue inclusif demande au chef de l'Etat de désigner un Premier ministre de consensus et de mettre en place un gouvernement de paix", a déclaré Jean Jacques Demafouth, président de l'Armée populaire pour la restauration de la démocratie (APRD, rebelle), déçu par ce compromis mais contraint de se plier à la loi de la majorité.

"Nous, les principaux mouvements rebelles, avions signé des accords de paix et dans ceux-ci, il est dit clairement que les mouvements signataires doivent participer à la gestion courante du pays ", a-t-il poursuivi.

Cependant, selon la radio nationale camerounaise, les recommandations adoptées au niveau des commissions doivent être homogénéisées lors de la plénière prévue lundi.

Le dialogue politique, démarré le 8 décembre, devrait prendre fin le 20 décembre. Il est largement soutenu par la communauté internationale représentée à Bangui par l'envoyé spécial des Nations Unies, François Fall. - Xinhua