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Un avocat dénonce une "association de malfaiteurs franco-africaine"

Oct 29, 2009

L'avocat de Transparence Internationale, Me William Bourdon, a dénoncé jeudi "l'association de malfaiteurs franco-africaine" après le refus de la cour d'appel de Paris d'ouvrir une enquête dans l'affaire dite des "biens mal acquis" par plusieurs chefs d'Etat africains et leur entourage.

"Aujourd'hui c'est champagne pour l'association de malfaiteurs franco-africaine qui organise et tire profit du pillage des deniers publics africains", a déclaré Me Bourdon à l'AFP "Mais l'histoire et le droit sont les alliés des dizaines de millions d'Africains qui vont interpréter cette décision comme le retour de l'omerta judiciaire", a-t-il ajouté, annonçant son intention de se pourvoir en cassation.

La décision de la doyenne des juges d'instruction Françoise Desset d'ouvrir une enquête en mai, contre laquelle le parquet a fait appel, était en "parfaite harmonie avec la Cour de cassation. Il est difficile d'imaginer que la Cour de cassation se déjuge", a estimé Me Bourdon, qui ne voit dans cet arrêt de la cour d'appel qu'une "péripétie du droit".

La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris a jugé jeudi irrecevable la constitution de partie civile de Transparence Internationale, notamment parce qu'elle n'avait subi aucun préjudice personnel direct de la corruption qu'elle entend dénoncer.

Pour l'avocat, "la motivation de la décision a un sérieux parfum de pirouette". La plainte de Transparence internationale visait les conditions d'acquisition d'un important patrimoine immobilier et mobilier en France par trois chefs d'Etat africains - Denis Sassou Nguesso du Congo, Teodoro Obiang de Guinée équatoriale et le défunt chef d'Etat gabonais Omar Bongo, et certains de leurs proches. - AFP