Au terme de trois jours de travail en guinée, la procureure adjointe de la cour pénale internationale (CPI) a animé ce vendredi un point de presse avant de quitter la capitale guinéenne.
Malgré son calendrier chargé sur le dossier guinéen, Fatou Bensouda a reçu la presse guinéenne et internationale au Novotel de Conakry. Elle a commencé par remercier les autorités guinéenne particulièrement le Général Sékouba Konaté et le Premier ministre guinéen Jean-Marie Doré.
Le 28 septembre dernier à Conakry pour un rappel, des hommes en uniformes se sont attaqués à des civils. Ils ont tué et blessé en plein jour. Les militaires ont violé et soumis des femmes à des violences sexuelles. Au lendemain de cet évènement douloureux, la communauté internationale a rappelé qu’il ne pouvait y avoir d’impunité pour les principaux responsables de ces crimes. Ils seront jugés soit par les autorités guinéennes soit par la cour pénale internationale. C’est ainsi qu’au mois de décembre 2009 les enquêteurs onusiens étaient à Conakry . Le rapport final de la commission internationale a été rendu public le 13 janvier 2010 par les nations unies. Cette commission avait confirmé qu’au moins 156 personnes ont été tuées ou ont disparu, et au moins 109 femmes ont été victimes de viols et autres formes de violence sexuelle. Le CNDD pour prouver son innocence dans cette affaire à créer une commission d’enquête nationale indépendante dont le rapport final a rendu le chef de la junte Moussa Dadis Camara irresponsable et accusé son aide de camp Sidiki Diakité alias Toumba de responsable des massacres.
Qui est responsable des massacres du stade de Conakry le 28 septembre ?
Pour répondre à cette question, et traduire les auteurs en justice, Fatou Bensouda a effectué une mission à Conakry du 17 au 19 Février pour un examen préliminaire en vue de savoir si les crimes relève de la compétence de la CPI. Pendant trois jours, la procureure adjointe de la CPI a rencontré quelques victimes, la société civile, l’association de femmes, elle a également visité le stade de Conakry et les hôpitaux.
Au cour d’un point de presse animé ce vendredi, la gambienne Fatou Bensouda a dit que sa mission a Conakry n’est pas de faire un jugement sur qui que ce soit. « Ces quelques jour de travail en Guinée ont confirmé que les institutions guinéennes et la cour pouvait travailler de manière complémentaire. Soit les autorités guinéennes peuvent poursuivre elles même les principaux responsables, soit elles se tourneront sur la cour pour le faire ».
Poursuivant sont intervention devant quelques acteurs de la justice guinéenne, la procureure adjointe de la CPI n’a pas caché son constat après les démarches qu’elle a mené. « Je réitère de cette visite le sentiment que des crimes de l’ordre de cime contre l’humanité ont été commis. C’est un traumatisme pour toute la Guinée, pour tous les voisins de la Guinée, pour toute l’Afrique et l’ensemble de la communauté internationale » a souligné Fatou Bensouda.
A rappeler que le 12 octobre 2009,le groupe internationale de contact pour la Guinée a souligné le besoin d’enquêter et poursuivre les « graves violations des droits de l’homme du 28 septembre, notamment le massacre de civils non armés et le viol de femmes, de situer les responsabilités, de déférer les auteurs des dits actes devant les juridictions guinéennes compétentes ou la cour pénale internationale, afin de mettre fin à l’impunité ». – AfricaLog