La commission électorale guinéenne a proposé dimanche l'organisation d'une élection présidentielle le 27 juin, avec un éventuel second tour le 18 juillet, selon un document de l'organisme transmis.
Dans ce texte de sept pages, la Commission électorale nationale indépendante (Céni) propose ces dates pour ce scrutin, qui doit marquer la fin de la transition entamée le 15 janvier après la signature à Ouagadougou d'un accord de sortie de crise, consécutive au coup d'Etat militaire du 23 décembre 2008.
La commission propose un lancement de la campagne électorale le 17 mai pour une période s'achevant le 26 juin, la veille du premier tour.
Ces propositions doivent être transmises aux autorités de transition qui prendront la décision finale.
Avant le début de la campagne électorale, la commission devra avoir déployé les superviseurs sur le terrain, effectué l'impression, le conditionnement des listes électorales définitives et des cartes d'électeurs et ceci avant le 16 avril, selon ce même document.
Le dépôt des candidatures s'effectuera le 29 avril et la publication des listes des candidats retenus le 20 mai.
Dans une note technique sur l'évolution du processus électoral, la Céni s'inquiète du fait que, si l'accord de sortie de crise de Ouagadougou a défini avec exactitude la durée de la transition (six mois), elle est restée muette sur le début de cette transition.
"Si pour certains, le 15 janvier consacre effectivement le début de la transition avec la signature du transfert du pouvoir au président par intérim, le général Sékouba Konaté, pour d'autres, c'est la nomination du Premier ministre de transition qui doit inaugurer l'ère de la nouvelle transition", a expliqué Ben Sékou Sylla, le président de la Céni.
Il a en outre indiqué que pour d'autres, la transition ne commençait véritablement qu'avec la mise en place du nouveau gouvernement d'union nationale.
Le groupe international de contact sur la Guinée doit par ailleurs se réunir lundi à Conakry "dans le cadre du suivi de l'état d'avancement des travaux de la transition", a déclaré à l'AFP le président de la commission électorale.
Cette rencontre d'une journée "tournera uniquement au tour de l'état d'avancement des travaux de la transition", selon lui.
Le 16 février, la France avait annoncé la reprise de sa coopération avec la Guinée.
Cette décision française intervenait au lendemain de la formation d'un gouvernement d'union nationale composé de civils et de militaires avec l'aval du président de la transition, le général Sékouba Konaté.
Paris avait suspendu sa coopération à la suite de la répression sanglante par les forces de sécurité d'une manifestation de l'opposition le 28 septembre à Conakry, qui avait fait plus de 156 morts et disparus, selon l'ONU. - AFP