Le président Barack Obama a choisi Elena Kagan, 50 ans, avocate de l'Administration auprès de la Cour suprême, comme nouvelle juge à la Cour suprême, a annoncé la chaîne NBC TV dimanche soir.
Le choix du président, pour cette juge nommée à vie, ne sera confirmé qu'après validation du Sénat, promettant une bataille musclée à quelques mois des élections législatives.
Confirmée, Elena Kagan, 50 ans, avocate de l'administration devant la Cour suprême, deviendrait la quatrième femme jamais nommée à la magistrature suprême, après Sandra Day O'Connor, Ruth Bader Ginsburg et Sonia Sotomayor.
Et, pour la première fois de l'histoire des Etats-Unis, trois femmes siégeront en même temps, aux côtés de six hommes.
Elena Kagan l'a emporté dans le choix présidentiel sur la juge de la cour d'appel fédérale de Chicago, Diane Wood, 59 ans, que Barak Obama avait également auditionnée, selon la presse.
Sa désignation marque l'apogée d'une carrière fulgurante pour cette ancienne professeur de droit de la prestigieuse université d'Harvard, proche alliée du président Obama.
Elena Kagan succédera au juge John Paul Stevens, 90 ans, qui a annoncé son départ le 9 avril après 35 ans à la Cour, un des records historiques de longévité.
Son nomination est aussi une surprise en raison de son manque d'expérience des prétoires, ayant passé la plus importante partie de sa carrière comme enseignante.
Elena Kagan n'avait pris ses fonctions d'avocate de l'Administration que depuis mars 2009, première femme à ce poste.
De nombreuses voix s'étaient élevées pour que Barak Obama sorte de la tradition en ne nommant pas quelqu'un émanant de la sphère judiciaire, ou du moins pas un juge fédéral, les huit autres sages étant d'anciens juges fédéraux de cour d'appel, dont quatre de celle de Washington.
De leur côté, les sénateurs américains ont pris l'habitude depuis une vingtaine d'années de laisser les clivages partisans l'emporter sur l'union sacrée qui existait autrefois à propos des nominations à la magistrature suprême.
M. Obama avait promis que son candidat serait un "esprit libre", présentant de hautes garanties "d'excellence et d'intégrité", un "farouche dévouement pour le respect de la loi et une connaissance pointue de la manière dont les règles juridiques affectent la vie quotidienne des Américains".
Moment politique et symbolique majeur, le choix du président américain va peser sur le pays et la société américaine bien après la fin de son mandat,
Il s'agit de la deuxième nomination décidée par M. Obama après Sonia Sotomayor qui est devenue en plus en 2009 la première Hispanique à siéger à la plus haute juridiction des Etats-Unis et la troisième femme de l'Histoire. - AFP