Lors de la rencontre entre Jean Ping, le Président de la commission de l’Union africaine et les leaders guinéens le mercredi 7 Juillet 2010, le ton de bonne volonté a été donné par le premier intervenant en la personne de Sidya Touré, le Président de l’UFR.
AfricaLog vous livre en intégralité l'intervention du Président de l'UFR:
``Je voudrais au nom de mon parti, je ne parle plus de Forces vives, vous remercier pour cette démarche, au près de notre pays, pour nous aider à finir cette transition, qui je dois l'avouer, n'est pas aussi mal parti que ça. Nous avons eu des périodes difficiles, mais depuis le 15 janvier, je crois que nous avons avancé vers la sortie.
Il est certain que le processus électoral est a une période aussi difficile, non seulement pour nos populations, pour les partis politiques cela entraîne quelques secousses mais qui ne sont pas de nature à mettre en danger, réellement, l'ensemble du processus. Nous sommes allés à des élections, le 27 juin dans des conditions que vous connaissez, cela a manqué particulièrement de préparation, il faut avoir l'honnêteté de le dire aujourd'hui. Parce que beaucoup de choses ont manqué. Physiquement, sur le plan matériel, nous nous sommes aperçus que beaucoup de bureaux de vote n'étaient pas conformes que dans certains endroits que moi je connais, notamment les îles vers la Guinée Bissau. Il y a 3 à 4 000 habitants qui n'ont pas vu les gens de la CENI. Et vous avez beaucoup de cas, des bureaux de vote ont été déplacés des fois à 25, 30 kilomètres des points d'habitation. Tous ces changements ont envoyé des distorsions.
La surveillance pour une fois qui était laissée à une Commission électorale indépendante que nous avons négociée en 2006, qui devait cogérer le processus qui est devenu indépendant totalement entre temps, cette gestion a été, à mon sens, assez insuffisante. L'administration ne s'en est pas beaucoup mêlée, cela a donné des fraudes massives, tout le monde l'a reconnu. Je n'invente rien. C'est dans le comptage de ce bulletin, et le fait de s'apercevoir qu'il y a abus, notamment sur le taux de participation, le bourrage, que certains problèmes se sont crées. Mais je crois que, dans tous les pays du monde cela porte des fois quelques difficultés. Il y a deux jours, il y a eu des manifestations à Conakry de certaines femmes partisanes de mon parti. Nous avons demandé à ce qu'elles arrêtent ces mouvements pour que nous puissions aller sereinement vers l'examen des dossiers que nous allons déposer à la Cour Suprême.
J'estime que, le fait dans un quartier important de Conakry, le plus important d'ailleurs, Matoto, que tous les jours on y découvre des urnes, cela a participé à réchauffer les esprits un peu. Ça me semble normal. Nous sommes sortis de tout cela. Il y a eu quelques dérapages, nous avons essayé depuis deux jours de réunir ces femmes pour calmer tout cela et nous espérons, en ce qui me concerne, en ce qui concerne l'Union des Forces Républicaines, que nous attendons sereinement les résultats des requêtes que nous avons déposées à la Cour Suprême. Notre parti se conformera à ses décisions et nous donnerons les mots d'ordre après notre instance suprême de justice.
J'espère qu'à partir de là, nous serons partis pour une deuxième phase des élections. Si nous avons introduit une demande, c'est parce que nous espérons que les corrections seront apportées. Si elles ne sont pas apportées, mon parti respectera les décisions de justice. J'estime qu'il ne faut pas trop s'inquiéter, il ne faut pas non plus qu'on dépeigne la situation du pays comme périlleuse. Nous sommes tous des grands garçons et nous avons une grande femme parmi nous. Donc nous trouverons les solutions idoines pour sortir de tout ça. Je vous remercie pour vous être déplacé, pour venir nous voir et je voudrai vous donner l'assurance qu'à mon niveau, vous pouvez compter sur notre collaboration, entière et très franche. Merci!" – AfricaLog